Mon opinion, mais c’est une opinion: le modèle Meloni ne marchera pas pour la France et le RN.

Le modèle suivi par le RN et Bardella est en grande partie celui de Meloni.

Son succès fait des adeptes, ils transposent car ils voient que cela marche; il est possible, à ce stade, de bénéficier des voix de l’extrême droite tout en reniant ses principes, et même en la trahissant.

La comparaison du RN avec Meloni est abusive pour une raison que personne n’évoque; en Italie un partie non négligeable de la bourgeoisie, des détenteurs du capital, du business et des élites soutient l’extrême droite en sous-main de façon occulte; ce n’est pas le cas en France.

Je ne vois pas à ce stade pointer la moindre esquisse d’élaboration d’un modèle adapté à la spécificité française pour le RN.

Les partis du type RN ont été tenus trop longtemps à l’écart des fastes du pouvoir, ils ont les dents longues, ils veulent leur part du gâteau. Ils ne peuvent résister à la tentation d’avoir eux aussi des voitures avec chauffeurs.

Contrairement aux propos de Bardella le personnel du RN n’est pas prêt à exercer les responsabilités du pouvoir; contrairement aux propos de Marine la situation d’ensemble est très peu favorable car formée d’un nœud inextricable de contradictions et surtout de contraintes .

Rien n’est possible dans un monde ouvert, avec la pression non seulement européenne hostile mais encore plus avec la pression Americaine et celle globale des marchés fianciers!

Les marges de manœuvres sont nulles car ces marges passent toutes par des dépenses ou des baisses de recettes lesquelles précipiteront les responsables de la conduite des affaires dans l’impopularité.

Comment, alors que l’on sait que l’on est attendu au tournant et que tout est piégé , comment passer le cap ne serait ce que des 6 premiers mois?

Comme on dit en Bourse, le RN est actuellement « suracheté », … il y aura retour aux moyennes .. mais avant on repassera par la case « survendu »!

Populiste d’extrême droite ou pragmatique mainstream ?

Giorgia Meloni a montré qu’elle pouvait être les deux .

La première femme Premier ministre italienne a surpris alliés et ennemis, avec des compétences diplomatiques qui ont séduit ses pairs, du président français Emmanuel Macron au chancelier allemand Olaf Scholz en passant par Joe Biden aux États-Unis.

Elle a joué un rôle déterminant pour convaincre le Premier ministre hongrois Viktor Orban d’abandonner son opposition à une aide supplémentaire à l’Ukraine pour l’aider à lutter contre l’invasion russe, malgré le fait que ses partenaires nationaux de la coalition maintiennent une position chaleureuse envers Vladimir Poutine.

Mais deux ans après avoir été catapultée au pouvoir et enhardie par les élections parlementaires européennes de la semaine dernière qui ont confirmé son parti de droite comme première force politique d’Italie , des problèmes se préparent et pourraient déterminer si elle survivra jusqu’à la fin de son mandat en 2027.

L’ économie lourdement endettée , la troisième de l’Union européenne, survit avec du temps emprunté, la Commission européenne étant sur le point de déclarer le pays en violation des règles en matière de dépenses.Meloni est entourée d’alliés en qui elle n’a pas confiance, même au sein de son parti .

Elle s’est qualifiée de « garce » lors d’un rassemblement électoral le mois dernier après avoir serré la main d’un gouverneur régional filmé plus tôt devant un micro lui collant la même épithète.

Sa position dure sur l’immigration, les droits LGBTQ et civiques suscitent des critiques au pays et à l’étranger.

Pourtant, elle est l’une des rares dirigeantes capables de surmonter les divisions idéologiques de l’Europe, et sa visibilité augmentera cette semaine alors que l’Italie accueille le sommet du Groupe des Sept dans les Pouilles.

En fin de compte, l’économie perpétuellement dysfonctionnelle de l’Italie de risquer sa capacité à émerger comme un nouveau type de champion pragmatique d’extrême droite, capable de surfer sur la vague européenne de sentiment nationaliste

Meloni devra rassembler toutes ses compétences politiques pour faire face aux défis à venir.

 —Donato Paolo ManciniUn rassemblement des Frères d’Italie à Rome le 1er juin. Photographe : Stéphanie Gengotti/Bloomberg

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