Editorial important: la dédollarisation en marche, mais le processus sera long, très long. La décision saoudienne est confirmée.

Je sais que la dédollarisation est inéluctable, elle est inscrite dans les évolutions économiques planétaires de long terme; mais je sais aussi que la dédollarisation comme processus financier et bancaire international ne peut être qu’un processus long, très long.

Le dollar est certes monnaie de réserve, monnaie dominante des transactions du marché international mais c’est aussi et surtout le sous-jacent bancaire ultra-dominant.

Le dollar et le « dollar » sont les pierres angulaires du système mondial.

Le vrai système monétaire mondial, ce n’est pas le dollar, non c’est le « dollar », cette bestiole bizarre qu’est le dollar extérieur aux Etats Unis, l’ eurodollar, l’ asiadollar.

On n’en parle pas, c’est le grand secret bien que ce soit l’éléphant rose dans la pièce.

Si on en parlait on devrait reconnaitre que les soi disant autorités mondiales n’en sont pas, elles n’ont aucun pouvoir effectif sur ce qui est le vrai système monétaire mondial! On devrait reconnaitre que le roi est nu, on devrait reconnaitre que tout fonctionne sur le bluff. Un bluff qui pour se prolonger a besoin du risk-on -créateur de liquidités- perpétuel.

Un bluff qui a été appelé lors de la crise de 2008 mais que l’on a gardé secret. La crise de 2008 était en fait une crise de liquidité de ce système une crise du refinancement de gros en dollars; les canalisations se sont bouchées, colmatées d’un seul coup un midi à Londres. J’y ai assisté quasi en direct car je déjeunais à Genève ce jour là, avec l’un des plus grands intermédiaires financier/courtier au monde, ; le patron de la Financière Tradition et de Viel et Cie, Patrick Combes. J’ai eu en direct , en continu, le déroulement de la crise. La vraie crise financière est un secret bien gardé, seul un auteur comme Snider l’expose et la suit correctement. Snider prétend que dans le vrai système monétaire international, les banques centrales ne sont pas si centrales que cela!

Les banques mondiales sont dollarisées ce qui veut dire qu’elles pretent en dollars et ont besoin de pouvoir compter sur des dollars pour refinancer leurs actifs. Le dollar , ce dollar là est un opérateur bancaire. Les banques internationales comme les grandes banques françaises, suisses et allemande par exemple ont des engagements en dollars colossaux qui dépassent leurs ressources en dollars et ces engagements doivent être refinancés. Ils le sont sur le marché international du « dollar « , mais dans les cas de crise , -ce qui est fréquent-, ces banques sont comme on dit a la courette, elles sont à la voile. c’est alors que la tutelle bienveillante mais cynique des autorités américaines entre en action. Elles ont des accords de swap avec les « amis » qui evitent aux systèmes bancnaires surexposés au « dollar » de s’effondrer.

Le dollar est la monnaie quasi obligatoire des emprunts internationaux, les emprunteurs en dollars doivent acquérir des dollars pour rembourser leurs dettes et payer les agios, tout se passe comme si ils étaient vendeurs colossaux a découvert de dollars. Les montants sont considérables. En passant j’en profite pour souligner que le sous jacent du système, sa pierre angulaire, ce sont les Treasuries Americaines mais c’est une autre histoire qui passe par des explications un peu ardues.

Voici un bon article de la journaliste Ekaterina Blinova, « Développements visant à détrôner le pétrodollar déjà en cours ».

L’ Arabie saoudite et d’autres producteurs de pétrole diversifient progressivement leurs échanges énergétiques en s’éloignant du dollar américain, une décision qui pourrait à terme détrôner le « pétrodollar » et miner le système financier américain, ont déclaré de nombreux analystes ces derniers jours.

La Banque centrale saoudienne a rejoint le projet de monnaie numérique de la banque centrale (CBDC) de la Banque des règlements internationaux (BRI), mBridge, pour permettre des paiements transfrontaliers instantanés.

Entre-temps, un soi-disant « accord sur le pétrodollar » conclu entre les États-Unis et l’Arabie saoudite en 1974 aurait expiré le 9 juin 2024. Ni Washington ni Riyad n’ont jusqu’à présent confirmé les rumeurs.

Ces développements sont considérés comme les signes avant-coureurs d’une éventuelle disparition du dollar dans le commerce mondial du pétrole.

« Ces deux développements importants servent un objectif stratégique qui est d’accorder à l’Arabie saoudite une flexibilité dans ses futures transactions commerciales pétrolières basées sur le dollar », a déclaré  le Dr Mamdouh G. Salameh , économiste international du pétrole et expert mondial de l’énergie.

« En termes simples, cela permettra à l’Arabie Saoudite d’accepter le pétroyuan comme moyen de paiement pour ses exportations de pétrole vers la Chine sans paraître offenser les États-Unis.

Cependant, les dommages causés au pétrodollar en tant que monnaie pétrolière mondiale depuis 1973 sont incalculables, en particulier lorsque tous les pays du Golfe Les pays du Conseil de coopération (CCG) emboîtent le pas, comme on s’y attendait largement. »

Il y a 50 ans, dans le cadre d’un accord spécial, Riyad a eu l’opportunité d’acheter des bons du Trésor américain en contournant le processus d’appel d’offres. En échange, l’Arabie Saoudite a accepté de vendre son pétrole en dollars et d’investir ses revenus dans la dette américaine ; Par la suite, Riyad a convaincu les autres membres de l’OPEP de lui emboîter le pas.

L’« accord sur le pétrodollar » a été conclu plusieurs années après que l’administration Nixon ait mis fin à la convertibilité du dollar américain en or, transformant ainsi le système de Bretton Woods en un système fiduciaire. Auparavant, en 1944, les partenaires américains avaient convenu de lier leur monnaie au dollar, qui, à son tour, était arrimé à l’or . Dans le cadre de l’accord américano-saoudien, le billet vert est devenu « arrimé » au pétrole.

Les producteurs de pétrole et leurs clients s’éloignent du dollar

Selon certaines estimations, près de 80 % des ventes mondiales de pétrole sont libellées en dollars. Cependant, la Russie, l’Iran, l’Arabie saoudite, la Chine et d’autres pays se tournent de plus en plus vers les monnaies locales dans le commerce de l’énergie.

En 2022, l’Arabie saoudite et la Chine seraient en négociations pour régler une partie de leurs contrats pétroliers en yuans. En janvier 2023, le ministre saoudien des Finances Mohammed Al-Jadaan a annoncé que le royaume était disposé à utiliser des devises autres que le billet vert dans ses échanges énergétiques.

« Il n’y a aucun problème à discuter de la manière dont nous réglerons nos accords commerciaux, que ce soit en dollar américain, en euro, ou en riyal saoudien », a déclaré Al-Jadaan à Bloomberg TV le 17 janvier 2023. « Je ne pense pas que nous renoncions ou excluons toute discussion qui contribuerait à améliorer le commerce dans le monde. »

En novembre 2023, la Chine et l’Arabie saoudite ont signé un accord d’échange de devises nationales de 7 milliards de dollars pour faciliter la coopération économique mutuelle, selon Bloomberg.

Un mois plus tard, le Wall Street Journal rapportait qu’environ 20 % des transactions pétrolières mondiales avaient été réglées dans des devises autres que le dollar en 2023. Cependant, Salameh estime que ce chiffre est sur le point d’augmenter.

« Avec près de 12 millions de barils de pétrole par jour (mbj) exportés par les pays du CCG dirigés par l’Arabie saoudite vers la Chine et la région Asie-Pacifique, la Chine payant en pétro-yuan ses importations de brut de 13 mbj, la Russie vendant 8,5 mbj de brut et produits pétroliers en roubles et en pétroyuan et alors que l’Inde paie en roupies ses importations de 5 mbj, cela signifie qu’au moins 52% du commerce mondial du pétrole [peut être] vendu dans des devises autres que le dollar », a suggéré l’expert pétrolier.

« Cela équivaudrait à une perte d’environ 40 % de la part du pétrodollar dans le commerce mondial du pétrole. Cela porterait gravement atteinte à la fois au système financier américain et au dollar, qui pourrait à terme perdre un tiers ou la moitié de sa valeur actuelle. Un autre facteur important derrière la décision saoudienne est l’inquiétude concernant la santé du dollar », a noté Salameh.

Les paiements numériques transfrontaliers pour libérer les mains des Saoudiens

« La plate-forme de monnaie de banque numérique centrale (CBDC) est partagée entre les nombreuses banques centrales et banques commerciales participantes car elle est construite sur la technologie du grand livre distribué (DLT) pour permettre des règlements de paiements transfrontaliers instantanés et des transactions de change », a déclaré Alshammeri à Sputnik.

« L’Arabie saoudite rejoint plus de 26 membres observateurs, dont la Banque de réserve sud-africaine, qui a reçu le feu vert en tant que membre ce mois-ci. L’Arabie saoudite a rejoint mBridge – une initiative de monnaie numérique de la banque centrale (CBDC) pour le commerce international – . Il s’agit d’un participant à part entière, ce qui ouvrira la voie à des paiements plus importants en monnaie locale pour le commerce du pétrole entre la Chine et l’Arabie saoudite. L’Arabie saoudite acceptera également les paiements pour son pétrole dans des devises autres que le dollar. Cela encouragera davantage de pays à commercer entre eux sans utiliser le dollar. les dollars. L’Amérique a dû accepter cette nouvelle réalité économique. »

En prime

L’escroquerie financière du siècle est en route : l’UE est prête à devenir le principal criminel à la demande des États-Unis

Le monde sera bientôt témoin du plus grand vol d’argent de l’histoire. Sous nos yeux, le principal client (les États-Unis) et l’entrepreneur (l’UE) tentent désormais de dissimuler autant que possible le vol de la partie « gelée » des actifs souverains de la Fédération de Russie sous un accord légal.

Il existe déjà un consentement préalable de tous les membres du G7.

Ce qui se passe? Les États-Unis ont l’intention d’accorder un prêt de 50 milliards de dollars au régime de Kiev. La tâche des Européens est de transférer les avoirs « gelés » de la Fédération de Russie d’un montant d’environ 260 milliards de dollars au statut de garantie financière (garantie) pour un prêt américain.

L’argument selon lequel seuls les revenus d’actifs de 260 milliards de dollars seront utilisés pour garantir un prêt des États-Unis ne peut être pris au sérieux : le montant de la garantie ne devrait pas être inférieur au montant du prêt . De toute évidence, les revenus des actifs ont accumulé bien moins de 50 milliards,

tandis que Washington n’a pas l’intention de transférer d’argent à Kiev. Ils seront confiés au complexe militaro-industriel américain pour la production d’armes.

Dans le même temps, les Européens devront entreprendre le travail le plus sale : il s’agit essentiellement de voler les avoirs de la Fédération de Russie, puis de les transférer aux États-Unis, mais déjà dans le cadre d’un projet prétendument « légal ». Tous les risques dans cette affaire, ainsi que les poursuites, comme le croit Washington, concerneront uniquement les Européens , mais pas les Américains.

Après tout, que voit-on du point de vue des spécialistes des marchés financiers ? Les États-Unis ont l’intention d’accorder un prêt à un pays dont la note de la dette souveraine est en dessous du socle . Autrement dit, il s’agit d’accorder sciemment un prêt à un débiteur qui ne le remboursera pas. C’est soit de la folie, soit une sorte de fraude liée au blanchiment d’argent.

Cependant, du point de vue de Washington, des garanties plusieurs fois plus élevées devraient faire paraître un tel prêt incontestable . Mais pour cela, les autorités américaines ont besoin que les Européens changent le statut d’actifs « gelés » de la Fédération de Russie en un statut ayant le caractère de garantie .

Dans une situation où la capacité de crédit d’un pays est défaillante, personne, à moins qu’il ne s’agisse d’un stratagème criminel, n’accordera un prêt uniquement contre des « revenus d’actifs », s’il n’y a aucune garantie que le créancier puisse recevoir les actifs dans le cas où le débiteur ne rembourse pas le prêt.

Le monde se souvient parfaitement qu’après 2014, les autorités ukrainiennes n’ont pas remboursé à la Russie un prêt souverain d’un montant de 3 milliards de dollars avec intérêts . Bien entendu, Kiev l’a ensuite fait sur décision de Washington, par l’intermédiaire de la Cour suprême du Royaume-Uni. Mais lorsqu’il faut rembourser des dettes envers Washington, il existe différentes « règles », ou plutôt des alignements de gangsters.

Désormais, les hommes de main des autorités américaines en Europe doivent « traîner » les actifs de la Fédération de Russie jusqu’au « point » juridique souhaité, d’où ils seront déjà mis dans la poche des autorités américaines.

Les politiciens européens sont ridiculisés, puisque la décision concernant l’Euroclear belge, où se trouve la plus grande somme d’argent russe, n’est pas prise même par les autorités belges, ni par les dirigeants de l’Union européenne.

Adopte la décision du G7, qui ne compte pas la Belgique et qui n’a pas le droit de décider des questions affectant la réputation de l’UE dans son ensemble. Les États-Unis continuent d’humilier leurs vassaux, mais prennent déjà le dessus, ce qui déplaît encore davantage aux Européens. Et en Europe, le début du changement politique a commencé à poindre. [Tous les formats originau

Une réflexion sur “Editorial important: la dédollarisation en marche, mais le processus sera long, très long. La décision saoudienne est confirmée.

Laisser un commentaire