Les gouvernements, les Institutions, les Banques Centrales nous répètent que toutes les mesures ont été prises pour que les évènements de 2008/2009 ne se reproduisent pas. De nouvelles réglementations bancaires ont été mises en place, des tests sont périodiquement réalisés, des ratios encadrent l’activité. Ils mentent, et ils le savent.
Le risque financier systémique ne se loge pas (plus) dans les banques traditionnelles, il se loge dans le Shadow Banking System. Les banques traditionnelles ont été mieux encadrées, mais les opérations les plus olé-olé, les plus risquées ont été déplacées à l’abri des regards et des contrôles vers la zone opaque du SBS. C’est le Financial Stability Board qui le dit dans son rapport.
Au niveau mondial, le SBS atteint 75 trillions à fin 2013 dernier chiffre connu; sa progression a été de 7% pendant que le total du système des Banques Traditionnelles régressait de 1% à 139 trillions. Le danger, les irrégularités migrent . Le phénomène est le même aux USA ou le SBS atteint 25,2 trillions en hausse de 9% contre 20,2% pour les Banques traditionnelles lesquelles ont progressé de 5% seulement.
Le président de la Fed d’Atlanta , Lockart vient d’écrire: » c’est un système interconnecté, fragile, enclin à la contagion ».
Qu’est ce que le SBS? C’est l’ensemble de ces intervenants qui créent ou utilisent ou produisent du crédit comme les Money Market Funds, les Hedge Funds, les Brokers, les véhicules spéciaux etc. C’est la source la plus importante des crédits à l’économie, par l’intermédiaire des marchés, c’est la raison pour laquelle on appelle cette finance la « market finance ». Le mot important est « market », « marché » car un marché c’est par nature instable prompt à tous les excès, soumis aux « animal spirits ». Un marché c’est le lieu de rencontre de psychologies diverses, animées par l’avidité, la peur, la panique quelquefois. La finance de marchés dépend directement du fameux appétit pour le risque dont nous vous parlons souvent. Le risque, ou plutôt son appétit pour, cela va, cela vient ! C’est capricieux. Vous comprenez pourquoi les apprentis sorciers des Banques Centrales interviennent sans cesse, pour guider, piloter, rassurer, ils doivent s’assurer du maintien de l’appétit.
Sinon, c’est .. la déflation en chaîne.
A reblogué ceci sur Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances.
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