Les craintes de récession US augmentent

Depuis plusieurs semaines nous évoquons, en fait depuis l’article de Summers dans le FT début décembre, les risques récession aux USA. L’article de Summers se demandait si les Etats-Unis avaient encore des munitions pour faire face à un ralentissement et il répondait plus ou moins clairement que non.

En fait  la hausse des taux de la Fed a été une erreur de politique , elle était inopportune et trop tardive. La Fed a mal interprété les évènements du mois d’aout et le krach Chinois, c’est maintenant clair pour tout le monde.

Le krach chinois était un évènement mondial  et non pas un accident circonscrit. Draghi a fait la même erreur. Nous le répétons, le krach chinois est la troisième phase de la crise globale, c’est la phase trois de la crise qui a débuté par les subprimes de logement US, puis a gagné par la dette des périphériques européens et qui continue avec la crise des commos et des émergents. On assiste maintenant à un effet de blow-back, à un effet de contagion, la crise des émergents revient sur les pays développés.

Le déterminant, le paramètre central et synthétique, c’est le prix du pétrole. Il est à la fois un effet et une cause, nous sommes dans la transitivité/reflexivité. La Fed l’a compris, elle qui a essayé de faire remonter les marchés jeudi par la voix de Bullard en affirmant qu’un plus bas était en cours de formation.

C’est encourageant car cela montre qu’au moins  » ils » ont compris cela. Cela ne veut pas dire qu’ils peuvent y faire quelque chose car la machine à disloquer est lancée, comme nous l’avons dit la bête est lachée:  ce que l’on croyait pouvoir contrôler, les marchés, est sorti de sa cage, la bête s’est libérée et elle a faim.

La mécanique de la chute des prix du pétrole est lourde car elle débute avec la géopolitique, elle s’inscrit dans  des évènements politiques, militaires. Nous sommes dans des luttes à mort aussi bien du côté Saoudien que du coté Russe ou Iranien. Le prix du pétrole est une arme. Une arme qui, entre les mains d’irresponsables comme les Saoudiens , est atomique. Elle peut faire exploser leur propre société car ils sont obligés de réduire les dépenses qui assuraient leur stabilité sociale. Les Saoudiens se sont lancé dans  une partie de poker politique, militaire, économique et financier qui les dépasse. Ils ont dépassé leur limitesd e compétence.

Nous sommes maintenant au delà de la finance, nous avons dépassé les effets que nous analysions comme le débouclement du Grand Reflation Trade, le pétrole c’est plus que du financier, c’est plus que de l’énergie, c’est du sang et des armes. La notion de prix marginal en matière économique est l’une des plus dangerereuse à manier qui soit, et l’arme du pétrole est maniée par des inconscients, qui raisonnent à partir du marginal!

Notre sentiment est que la situation de fragilité en Arabie Saoudite est la clef du problême. Tout tourne  autour de la, autour de la faible légitimité du nouveau pouvoir saoudien. une fragilité extrême car ce pouvoir doute de la volonté des USA de continuer, à long terme à le maintenir en place. Elle  le  pousse à la fuite en avant face au croissant chiite, elle le pousse aux aventures militaires, elle le conduit au jusqu’au boutisme pétrolier.

Les marchés financiers sont devenus otages du pétrole qui lui même est otage de l’antagonisme entre les chiites et les salafistes; lequel est déterminé par … etc tec;

Aucune prévision  rationelle ne semble possible à la fois en raison de la complexité du jeu et à cause de la logique »des participants.

Certains opérateurs parient sur une  stabilisation saisonnière des prix du pétrole dans le courant de février, ce qui correspond en effet a un plus bas saisonnier généralement fiable.

Comment interpréter les annonces de mise sur le marché des activités de raffinage l’Aramco.?

En attendant, les risques pour l’économie américaine augmentent

 

 

Les indicateurs d’activité régionaux, les enquêtes précurseurs,  la chute de la Bourse, tout cela pointe dans  le sens  de plus clair du ralentissement , puis de la récesssion.

JP Morgan révise en baisse son estimation de GDP  au 4e trimestre à près de zéro.

 « Q4 GDP growth is still positive, but barely »

We are lowering our tracking of real annualized GDP growth in Q4 from 1.0% to 0.1%. Two reports out today contributed to this downgraded assessment. First, retail sales in December came in rather shockingly weak, which was accompanied by modest downward revisions to October and November retail sales. Second, the business inventories report for November suggest a fairly aggressive push by business to reduce the pace of stockbuilding last quarter. We now see inventories subtracting 1.2%-points from growth last quarter, offset by a disappointing but not disastrous 1.3% increase in real final sales.

 Les causes selon JPM:

-la faiblesse des ventes au détail décevantes

-les stocks trop élévés qui devront être réduits

We are also lowering some our outlook for Q1 GDP growth from 2.25% to 2.0%. While the inventory situation should turn to being roughly neutral for growth, the quarterly arithmetic on consumer spending got a little more challenging after this morning’s retail sales figure, which implies flat real consumer spending in December. We now see real consumer spending in Q1 at 2.5%, versus 3.0% previously. We are leaving unrevised our outlook for 2.25% growth over the remaining three quarters of the year. We will discuss in a separate email the policy outlook, which in any event is currently being swayed more by the inflation data than the growth data.

 

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