La loi travail; le père Ubu dans ses oeuvres

La loi dite « loi travail est un bide. Un colossal bide. Cela me rappelle Juppé en son temps sur les retraites. En d’autres temps, du temps ou on avait de l’honneur, de la fierté et de la cohérence, les ministres concernés et même le premier minIstre auraient démissioné. Valls s’étant engagé, il doit payer les pots cassés. Comme El Khomry, Sapin, Macron. Mais cela c’était avant, avant que la politique devienne un cloaque. 

Comment peut-on se lancer dans  une entreprise aussi périlleuse que celle de changer les lois sur le travail, avec moins de 20% de popularité, avec moins de 50% de soutien dans son propre camp et  avec des ministres sans talent, ou sans  assise  qui ne sont que des seconds couteaux? Cela laisse réveur. 

Tout a été mal fagotté , mal préparé et pour cause, ce n’est pas une loi Française, c’est une loi Allemande, une éxigence de Schauble qui, d’une part n’a rien compris à la France et  d’autre part n’a jamais été capable de raisonner autrement qu’en juriste étroit. Jamais en économiste, jamais en politique . Quant au social , il ne sait même pas que cela existe. 

La loi travail n’a jamais été adaptée aux problèmes que la France doit résoudre à savoir:  la rigidité tous azimuts, le clientélisme, le règne des avantages acquis non par l’efficacité et l’utilité, mais par le rapport de forces. La France est le pays d’une fausse élite cooptative, le pays ou ceux qui ont titre priment sur ceux qui ont droit par leur utilité. 

Une loi travail qui se fixerait comme objectif de rendre souple et adaptable le Système Français ne peut être adoptée qu’à la faveur d’une situation exceptionnelle. Les rigidités du Système Francais sont l’autre nom de ce que l’on apelle « le modèle Français », ce modèle que l’on entend préserver par ailleurs. Hollande a été élu sur la protection de ce modèle Français, archaique,inique, dépassé. C’est un comble!

La rigidité, c’est le modèle français.

Une loi dans ce domaine n’est q’un élément d’un ensemble plus vaste comme le rétablissement de l’égalité entre les salariés du privé et ceux du public, la suppression des privilèges scandaleux de la fonction publique et assimilée. La réforme fiscale. Celle des retraites. Pour que les salariés acceptent cette loi, il faut l’intégrer dans un gigantesque  donnant- donnant, dans un ensemble qui, en contrepartie,  assure la baisse du chômage, l’emploi des jeunes, la mobilité des carrières, la promotion sociale,  etc etc. Pourquoi les salariés accepteraient de perdre sans gain aucun, pendant que d’autre se goinfrent ? 

Pour cette nouvelle journée de protestation contre la loi travail, les syndicats et organisations de la jeunesse s’attendent à une forte mobilisation, alors que sur le site de la pétition « Loi Travail : non, merci ! », plus de 260 rassemblements » ont déjà été recensés.

« Le 31 mars doit être réussi et, d’après les informations qui nous remontent, il le sera », écrit ainsi le secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, dans un communiqué. Lors de la première journée de mobilisation le 9 mars dernier, le ministère de l’Intérieur avait compté 224.000 personnes dans les rues et les syndicats de 400.000 à un demi-million. De son côté, le ministère de l’Education nationale a recensé ce jeudi matin, 11 lycées fermés, deux autres bloqués et 14 établissements perturbés dans l’académie de Paris. Plusieurs universités sont également bloquées, en particulier à Grenoble, Nantes, Rennes ou encore Montpellier.

Interrogé ce matin sur RMC et BFM Télé, la ministre du Travail, Myriam El Khomri a réaffirmé « l’utilité » de son projet de loi. Il est « nécessaire et juste », a-elle fait valoir, tout en se disant prête à une distinction entre PME et grands groupes en matière de licenciements économiques. Il ne s’agit pas de licencier plus facilement, mais de donner de la clarté aux chefs d’entreprise (…) car nous souhaitons favoriser l’embauche en CDI », a ajouté la ministre, afin de tenter de calmer les opposants au texte, qui craignent toujours plus de flexibilité. Parallèlement, le Premier ministre, Manuel Valls, s’est dit prêt à des changements de la loi initiale lors des débats parlementaires pour aider les petites entreprises à faire face aux licenciements. « C’est autour de cette idée là qu’on recherche la possibilité de soutenir davantage les petites entreprises », a-t-il déclaré sur RTL.

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