En Allemagne, Airbnb , c’est fini. Mon commentaire

Le tribunal administratif de Berlin a débouté mercredi quatre propriétaires contestant l’interdiction de location de leur logement via des plateformes comme Airbnb, en vigueur depuis le 1er mai dans la capitale allemande.

La loi berlinoise est conforme à la Constitution et ne viole ni la liberté du commerce ni la protection de la propriété privée, deux principes fondamentaux invoqués par les requérants, a décidé le tribunal dans un jugement consulté par l’AFP et susceptible d’appel.

Pour les magistrats, la nouvelle réglementation n’interdit en rien les locations de vacances mais exclut de ce marché les résidences principales, un objectif justifié par la difficulté croissante à se loger dans la capitale allemande.

Note: l’argument allemand est encore plus fort et valable en France avec la pénurie chronique que nous connaissons! Mais ce n’est pas l’argument le plus fort, car ce qui est anormal et criticable, c’est la concurrence  déloyale.

Les loueurs ne sont pas soumis aux réglements, aux normes et autres charges imposées aux hoteliers. Les pouvoirs publics imposent des investissements et des charges considérables à la profession hotelière mais laissent se développer des formes de locations au rabais qui, elles, échappent à ces dépenses.  Et qui donc, à ce titre,  peuvent brader les prix.

Les pouvoirs publics ont voulu que l’hotellerie française se modernise, monte en gamme, mais après l’avoir fait, ils suscitent une concurrence bradée, bas de gamme! Cette erreur aboutit en fait à dévaloriser le capital hotelier francais que l’on a voulu revaloriser.

Comme tout ce que font ces gens, c’est une politique de Gribouille. Elle va nuire à la poursuite des investissements et à l’objectif de revalorisation des métiers de l’hotellerie que l’on cherche à réaliser par ailleurs. On réintroduit le bricolage, le système « D » après avoir demandé que le secteur se professionnalise. 

Les recettes de ces loueurs sont nettes de charges, nettes d’impot. Par ailleurs tous ces loueurs , le font au noir, sans déclaration des revenus correspondants pour la bonne raison qu’aucun contrôle n’est opéré et que le paiement de la taxe de séjour est éludé.

Nous sommes pour la liberté, mais avec des armes égales, et à condition qu’elle soit généralisée.  Pas sur la base de tricheries. Pourquoi dans cette voie ne pas autoriser les particuliers à servir des repas chez eux, à concurrencer les restaurants accablés de normes, de réglements et de controles? Il est sur que les repas chez les particuliers couteront beaucoup moins cher que chez le professionnel.  

« C’est un jour noir pour Berlin. Nous sommes déçus de cette décision et ne pouvons pour différentes raisons la comprendre, a réagi Wimdu, concurrent d’Airbnb qui soutenait l’un des requérants et promet de continuer à se battre pour les locations de vacances privées à Berlin. »

La publicité de Wimdu est infame, elle consiste à dénigrer les hotels en les dévalorisant, ce qui mérite une action collective de la profession partout en Europe pour la faire condamner. La pub de Wimdu vise à vous dégouter d’aller à l’hotel. 

« Depuis le 1er mai, il est en principe interdit à Berlin de louer son appartement via les portails spécialisés, à moins de se limiter à une seule pièce de son logement.

Mais des courriers émanant des autorités berlinoises et reçus par certains propriétaires, que l’AFP a pu consulter, montrent qu’elles attendent une décision fixant la jurisprudence pour commencer à sévir.

Selon la loi, tout contrevenant risque une amende de 100.000 euros. Et pour plus d’efficacité, la ville fait appel au sens civique des habitants, invités à se connecter à une page internet de la ville pour dénoncer anonymement tout appartement suspect.

La ville de Berlin, où les prix de l’immobilier ont fortement grimpé ces dernières années, estime que le développement d’Airbnb et d’autres plateformes a conduit à retirer du marché locatif des logements qui sont proposés à la place aux touristes, dopant la hausse des loyers. »

Bien sur, car les tarifs à la journée sont très supérieurs et bien plus rentables que les tarifs au mois!

« Un argument que réfutait l’avocat de Wimdu, Peter Vida, interrogé par le quotidien Berliner Zeitung. Selon lui, l’interdiction ne peut en rien améliorer la situation du marché immobilier berlinois, car le nombre d’appartements loués sur ces portails est une goutte d’eau par rapport au manque de logements dans la capitale.

La métropole allemande est devenue l’une des destinations touristiques phares en Europe mais les hôteliers se plaignent aussi que ces appartements de vacances leur occasionnent un manque à gagner conséquent.

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