François Fillon, s’engage à redonner « 10 milliards d’euros de pouvoir d’achat supplémentaires » aux classes moyennes « après le matraquage des années Hollande ». Nous aurions preférer que Fillon s’engage non pas à redonner, mais à « laisser » cet argent à ceux qui l’ont gagné.
Le vocabulaire, c’est important. Fillon ne donne ou redonne rien il laisse, c’est différent, sauf si il veut renforcer le dirigisme et maintenir l’état providence qui donne tout!
Critiqué jusque dans son camp pour son libéralisme « thatchérien », l’ancien Premier ministre prévoit une baisse de 110 milliards d’euros des dépenses publiques en se posant comme le défenseur de « la vraie justice sociale ».
« Je veux parler pour les sans-grade, les sans carnet d’adresses, les exclus du système, ceux pour qui la liberté est une opportunité de casser le plafond de verre qui fige leur destin », a-t-il déclaré lors d’une réunion publique à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), département qui compte avec Neuilly-sur-Seine la commune la plus riche de France, selon l’Observatoire des inégalités. Bon, le choix de la comparaison n’est pas génial, mais l’idée est bonne.
Pour François Fillon, comme pour ses concurrents à la primaire des 20 et 27 novembre, « la classe moyenne est la grande perdante de la politique socialiste depuis 2012 ».
« Je veux (…) redonner 10 milliards de pouvoir d’achat supplémentaires aux classes moyennes. C’est une juste compensation après le matraquage des années Hollande », a-t-il déclaré.
Le député de Paris entend rétablir l’universalité des allocations familiales, porter le plafond du quotient familial à 3.000 euros et supprimer la cotisation salariale maladie « afin d’augmenter le salaire net des classes moyennes ».
Dans son programme économique, Alain Juppé, favori actuel de la primaire, propose d’alléger de deux milliards d’euros la fiscalité pesant sur les familles, à travers notamment un relèvement du quotient familial à 2.500 euros par demi-part, et un allègement de charges de 600 millions d’euros pour les particuliers employeurs.
Nicolas Sarkozy a déclaré pour sa part souhaiter revenir sur l’abaissement du quotient familial et la mise sous condition de ressources des allocations. Il juge toutefois prioritaire de baisser de 10% l’impôt sur le revenu et de diminuer d’un milliard d’euros les charges sur les emplois à domicile.
Comme Nicolas Sarkozy ou Bruno Le Maire, François Fillon prône une prestation sociale unique pour mieux cibler les aides sur les plus fragiles. Elle regrouperait le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation de solidarité spécifique (ASS), la nouvelle prime d’activité et les allocations logement. « Son montant maximal sera strictement plafonné afin qu’il ne dépasse pas les revenus du travail », a-t-il ajouté.