Quatre jours après l’attentat de Nice, la polémique bat son plein après l’intervention de Nicolas Sarkozy qui a jugé que « tout ce qui aurait dû être fait depuis dix-huit mois ne l’a pas été ». Tandis que le gouvernement tente de justifier sa politique de lutte anti terrorisme en rappelant le déploiement de moyens supplémentaires, le Parlement va s’atteler à l’examen du projet de loi prorogeant l’état d’urgence.

Le propos de Sarkozy est suffisamment vague pour emporter l’adhésion, mais pas assez précis pour rassurer les Français. qu’est ce que cela veut dire « tout ce qui aurait du être fait depuis 18 mois ne l’a pas été »?

On se doute que tout n’a pas été fait puisque les tueries se répètent et que la seule réponse du gouvernement consiste à se montrer « intelligent » en disant « nous vous l’avions bien dit et cela va durer », cela pour la partie de Valls.

Quant à Hollande, lui prend  de la hauteur si on ose dire, puisqu’il affirme, comme Bush, son modèle, qu’il va intensifier les bombardements là bas en Irak et Syrie. Ils vont voir …

Entre les deux, Valls et Hollande , il y a Cazeneuve qui est chargé de balancer la cosmétique, le faire semblant.   Il gesticule, il mobilise, il fait des fiches,  et fait déambuler des gens en uniforme là ou il ne se passe rien,  tout en espionnant les bons citoyens et en leur collant la nouvelle étoile jaune chère à nos compatriotes: extrême-droite.

La partie de la population qui se mobilise, celle qui n’est pas béni-oui-oui , celle qui a compris que l’on était en guerre et que les victimes étaient les civils, cette partie de la population est marginalisée.

Les forces vives de réaction, de défense  et d’adaptation sont neutralisées au profit d’un agenda politique  qui se présente comme celui du « Vivre Ensemble », comme celui du multiculturalisme, du grand brassage et du remplacisme,  dont veulent les Onusiens, les Wilsonistes, les mondialistes et autres  socialistes fabiens. Bref au profit d’un agenda politique qui est dicté par les Marchands du Temple globalisateurs. Un agenda d’extension du marché mondial, extension du monde de la marchandise qui se pare de vertus soit disant universelles, morales et humanistes détournées.

C’est l’agenda des attardés, ces gens   n’ont pas encore compris que c’était fini. c’est fini, ni-ni, le grand projet a capoté, il a buté sur les limites de la rareté  et du partage. Il n’y en a plus pour tout le monde. Finie la grande vague de mondialisation,  de libre circulation, de concertation.  Ils n’ont pas compris que les ringards, les rétros ceux qui ne sont pas modernes et qui vivent dans  une époque ancienne, ce sont eux, eux même. Nous sommes dans  l’éclaté, dans la fragmentation, fini la fluidité, c’est le temps du frottement, et ça chauffe. Et ils n’ont pas encore compris. Ne l’ayant pas compris, ils nous mettent en danger.

Le monde global se délite, il se disloque, il s’arme.  Et nos zozos viennent nous parler de solidarité, de fleurs, de slogans pitoyables et de minutes de silence. Ils nous font baisser la tête avec la repentance et tendre l’autre joue, ils font sourire nos ennemis.  As-t-on  déja fait reculer un terroriste assassin avec des minutes de silence. Non cela le fait ricaner. As-t-on déjà réussi a faire reculer des ennemis par une grève, par une marche? L’action de nos dirigeants n’est tournée que vers nous, il s’agit de nous endormir, il s’agit de nous empêcher de réagir et bien sur il s’agit de monter dans  les sondages.

Qui a compris le sens  des guerres modernes? Ce sont des guerres asymétriques, mais ce sont des guerres. Nos ennemis ont compris qu’ils avaient affaire à des laches, a des gens  qui crèvent de peur « de mettre des bottes au sol », à des  qui se battent par mercenaires interposés, par drones, par bombardiers , bref ils ont tout compris sur la modernité qui consiste à tuer beaucoup d’ennemis sans  courir de risques. Ils ont compris que ces guerres peuvent être sans fin, sans frein, car les réactions populaires comme nous en avons connu lors de la guerre du Viet Nam, sont finies:  le peuple ne perd plus ses enfants.

Le seul moyen d’arrêter l’escalade guerrière, c’est l’asymétrie, il faut faire comprendre aux pays developpés que la guerre, c’est sanglant, que c’est mortel et le seul moyen de le leur faire comprendre, c’est de porter la guerre dissymétrique chez eux. Et c’est ce que nos ennemis font.

Voila ce que vos chefs ne vous disent pas, voila l’analyse qu’ils ne veulent pas faire car si ils la faisaient, vous comprendriez: vous seriez contre les guerres. Faute de prise de conscience de la réalité et de l’originalité des guerres modernes, nos chefs, vos chefs mènent des guerres d’hier et avant hier, ils ne pensent même pas qu’il doivent vous protéger, que cela fait partie des obligations crées par ces nouvelles formes de guerre. Ils n’ont aucune stratégie autre que bombarder, c’est à dire augmenter la haine de ceux qui recoivent les bombes et de ceux qui adoptent leur cause.

Au lieu de vous traiter comme partie intégrante de la guerre, comme une cible facile, désignée, une cible molle, et de prendre donc les dispositions nécessaires pour vous protéger , ils vous traitent comme extérieurs à la guerre , c’est à dire comme des dégats collatéraux. Vous ne représentez rien de plus que ces Médecins sans  Frontères assassinés par les bombes et les drones en Afghanistan. L’emigration le brassage des populations est une donnée de base dans la réflexion sur ces nouvelles guerres, mais ils refusent de l’admettre et c’est en cela « qu’ils ne font rien de ce qu’ils auraient du faire depuis 18 mois ».