Sarkozy, un début de programme séduisant; analyse de la propagande politique

Depuis l’officialisation de sa candidature à la primaire de droite en vue de l’élection présidentielle de 2017, Nicolas Sarkozy, pose les jalons de  sa politique économique… Dans un entretien accordé aux ‘Echos’, il dévoile les grandes lignes de son programme économique centré sur les entreprises pour leur permettre d’être « compétitives ».

Qu’est ce que cela veut dire être plus compétitives?  Cela signifie avoir moins de charges, des coûts plus faibles pour supporter la concurrence tout en réalisant un profit qui permet de rémunérer le capital investi au niveau exigé par la concurrence globale qui règne au sein du capital, de faire les investissmeents, de payer les agios et de rembourser les dettes. Et surtout de pouvoir continuer de faire face  aux  prélèvements chers à l’état et à ses Ponctionnaires. Etre compétitifs, dans  la démarche de Sarkozy comme dans celle de Hollande, pas tout à fait celle de Macron qui est plus intelligent, c’est augmneter le taux d’exploitation direct et indirect de la main d’oeuvre, amputer les redistributions .

Rendre plus compétitif, en un mot, c’est, mais chut c’est le grand secret , il ne faut pas le dire; c’est … restaurer le taux de profit du système français par le jeu sur les couts !

La première remarque que l’on peut faire tient à l’exercice lui même, il est tout sauf synthétique. Ceux qui s’attendent à un véritable travail crédible, articulé en resteront pour leur frais, et ce sera la même chose s’agissant de tous les candidats. Le pouvoir politique pratique l’analyse, le saucissonage, il ne livre jamais sa vision du tout, même si il en a une. la démarche est purement marketing.

Il s’agit de faire des propositions qui rencontrent une demande. Il faut qu’après lecture de ces propositions sur le média qui est le sien, l’électeur -cible ait l’impression qu’il va recevoir un chèque. Il faut,  pense les publicitaires énumérer, décliner un catalogue à la Prévert de mesures. La technique consiste à choisir le support publicitaire , ici Les Echos, qui correspond à chaque cible, à chaque segment de la campagne.  Chaque support à sa clientèle et sa spécificité donc il s’agit d’établir un plan de communication en fonction de ce que l’on veut promettre, avec des propositions adéquates. On coupe le marché électoral en tranches, en rondelles et on adapte ce que l’on dit à la fois à ces tranches et au support qui permet de les toucher. Attention il faut tenir compte du fait que même si on touche une cible précise et privilégiée, il faut faire attention car le message est diffusé ailleurs, d’autres le lisent. On ne peut pas totalement dire tout et n’importe quoi dans Les Echos, car il y a des particuliers qui le lisent, des syndicalistes, des fonctionnaires etc il n’y a pas que des petits patrons!

donc retenez deux choses:

-c’est un exercice marketing

-c’est analytique

En particluier ne cherchez nul diagnostic d’ensemble, ni cohérence, l’exercice est conçu pour précisement éviter cela! L’énumératif, la juxtaposition ont pour objectif d’éviter au candidat de livrer une vision d’ensemble, de montrer les relations qu’il y a entre les différentes questions abordées. La tromperie est là, dans l’énumératif; dans  la possibilité de tromper en cachant les causes et les effets. Ce fut la recette de Hollande, tout son discours était incohérent sauf à considérer comme nous l’avons fait dès le premier jour, qu’il allait trahir et de fait pour durer, il a trahi.

Nous sommes au coeur des pratiques du Pouvoir: le coeur, c e n’est pas le mensonge, mais c’est la destruction, l’émiettement, l’éclatement du monde. Il faut pour gagner vous présenter un monde éclaté, inintelligble, un monde « kaleidoscope » comme celui de la Télé et des Médias MSM. Un monde qui abreuve de pseudos-informations ,  mais qui retient et cache l’essentiel: le sens.

Le « tout » n’est pas la somme des « parties », le « tout » c’est à la fois la somme des « parties » plus ce que l’on ne voit pas : leurs inter-relations, leurs liens organiques, leurs complémentarités ou leurs antagonismes.

On veut bien que vous soyez informés, sur-informés, mais il ne faut surtout pas que vous compreniez, il faut paralyser votre intelligence par l’abondance et l’éclatement, il faut vous laisser hébétés devant cette débauche d’infomations.

Le sens , l’intelligence de ce qui se passe dans le monde est réservé à l’élite… et encore car celle-ci pourrie par le formatage de l’Ecole comme l’ENA, ne prédispose pas à la compréhension vraie, organique, dialectique, celle qui intégre les contradictions et donc le mouvement du monde. Notre éducation prédispose au mieux … à l’étude des dossiers, pas celle du monde.

Une vraie démarche honnête de chef, de leader commence par un diagnostic sur l’état du monde, ce que l’on appelait avant, une vision, puisque toute son action future va consister à essayer d’adapter la France au nouvel  état du monde de façon efficace et de façon à ce que les Français en tirent le meilleur parti en terme de prospérité, de sécurité et de liberté.

Bien sur vous ne verrez cela nulle part, sauf peut être dans  des rapports confidentiels non diffusés, mais réalisés à la demande . Toute l’action de Hollande a buté sur l’Extérieur, cet extérieur qui agit comme une contrainte, une limite, comme un carcan , voila la vérité. Et ce fut la même chose pour Chirac et surtout Mitterrand, lequel n’a rien pu faire de ce qu’il avait promis  car il a buté sur le monde extérieur. Tous ces gens, les Mitterrand, les Chirac, les Hollance vous ont trompés en disant certes le monde extérieur est ce qu’il est mais je vais le changer, je vais le faire changer, je vais faire changer l’Europe, l’allemagne , les Etats Unis, le système monétaire, etc promesse mensongère qui a trompé les électeurs et les trompera  encore longtemps car le monde est ce qu’il est, et il n’y a pas de De Gaulle pour dire « non », pour mener une politique autonome. Il n’y a que des lâches qui jouent sur votre ignorance pour se vanter et ensuite se coucher.

Ceci étant posé, lisez ce programme de Sarkozy, sachant que rien ne tient debout, sauf, mais c’est important le gommage des absurdités flagrantes de Hollande, ce que Sarkozy appelle à très juste titre, les usines à gaz. Il y a de bonnes choses dans  ce programme, sous les réserves analysées ci dessus.

Baisse de charges, pas de prélèvement à la source

Pour cela, Nicolas Sarkozy promet « une baisse massive des charges sociales qui doit intervenir dès juillet 2017 avec une enveloppe de 34 milliards d’euros ». Les 17 milliards d’euros du crédit impôt compétitivité emploi, qu’il qualifie « d’usine à gaz » seraient affectés à une baisse des cotisations patronales, celle sur les bas salaires étant par ailleurs « doublée ».

Sans surprise, Nicolas Sarkozy cite également la liberté de sortir des 35 heures, mais aussi la fin du compte pénibilité, contre lequel les entreprises n’ont cessé de manifester leur opposition, le jugeant trop complexe.

Pour ne pas alourdir leurs « tâches administratives », l’ancien chef de l’Etat se dit également opposé au prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, programmée pour le 1er janvier 2018.

Loin de simplifier les démarches, « de très nombreux contribuables devront quand même continuer à faire une déclaration chaque année, ne serait-ce que pour tenir compte des pensions alimentaires ou des crédits et des réductions d’impôts », fait-il valoir. Sur cette réforme, le Medef a fait part à plusieurs reprises de ses réserves.

Nicolas Sarkozy affirme donc qu’il reviendra sur le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu qu’installe en ce moment le gouvernement, s’il revient au pouvoir en 2017.
« Je ne serai pas celui qui augmente les tâches administratives des entreprises », déclare l’ancien chef de l’Etat. « Comment peut-on leur promettre un allégement des charges et commencer par accroître leurs contraintes en leur demandant de faire le travail de l’administration fiscale ? Il n’en est pas question », ajoute-t-il.
Le candidat Les Républicains à la primaire de la droite et du centre considère que le prélèvement à la source est aussi « une atteinte à la vie privée, l’employeur n’ayant pas à connaître la vie personnelle de ses salariés ».
« Tout cela pour une simplification qui n’en sera pas une: de très nombreux contribuables devront quand même continuer à faire une déclaration chaque année, ne serait-ce que pour tenir compte des pensions alimentaires ou des crédits et des réductions d’impôts », ajoute-t-il.

Baisse d’impôts pour les ménages

Si la priorité du chef de l’Etat sera l’entreprise, il promet aussi de redonner du pouvoir d’achat aux ménages en concédant une baisse de la fiscalité non négligeable, avec « une diminution immédiate de l’impôt sur le revenu de 10% », « la suppression totale des charges sociales sur les emplois familiaux à domicile » ou encore « une exonération totale des droits de succession entre parents et enfants à hauteur de 400.000 euros par enfant ».

Suppression de 300.000 emplois publics

Afin de financer ces mesures, Nicolas Sarkozy sabrerait dans la fonction publique, avec la suppression de 300.000 emplois, dont 150.000 dans la fonction publique d’Etat, le passage aux 35 heures pour tous sans augmentation de salaire ou encore la modification du mode de calcul de la retraite des fonctionnaires, afin qu’il soit calqué sur celui du privé.

Autre source d’économie : la dégressivité des allocations chômage, « de 20% au bout de 12 mois et encore 20% au bout de 18 mois ».

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