Les autorités Chinoises viennent de renouveler leur objectife de croissance de long terme au taux de 6,5%. Ceci implique une création de crédit soutenur, voire plus que soutenue et des tendances à la dépréciation du Yuan. Les sorties de capitaux devraient rester significatives et la spéculation exubérante. La répression des déviants et rebelles devrait être féroce.
Les marchés semblent s’accomoder de la lente glissade du Yuan, elle parait moins perturbante qu’elle ne l’a été en 2015 et début 2016. La monnaie Chinoise a perdu 4% contre le dollar cette année, avec l’essentiel de la baisse réalisée ces dernières semaines.
Pékin a dépensé plus de 500 milliards de dollars de réserves pour gérer , piloter l’érision de sa monnaie au cours des deux dernières annnées, si on en croit les chiffres de la balance des paiements. Grace à ce pilotage, le Yuan a pu glisser de 6,06 pour 1 dollar à 6,75 sans déclencher de phénomène de boule de neige ou de volatilité excessive.
La concertation internationale a , il faut le dire, joué son role en particulier lors des accès de faiblesse des bulles chinoises. Les coûts de cette politique sont importants en terme de spéculations de toutes sortes, de crédits pourris et d’allocation des ressources, mais le pire a été évité.
On se rapproche des 6,82 qui est le niveau auquel le Yuan a été arrimé au dollar vers les années 2008. Pendant ces années de « Peg », les entrées de capitaux ont été fortes en Chine, les capîtaux américains se déversaient par trillions sur la planète et singulièrement sur les émergents. Le monde entier s’est endetté en dollars, et les chinois également, afin de profiter de son abondance et de son coût nul.
La Chine pourra-t-elle maintenir ses objectifs et son plan de marche alors que les conditions mondiales jouent en sens inverse avec des flux de capitaux qui repartent ou se dirigent vers les USA et un commerce extérieur qui n’est plus ce qu’il était?
Le déficit commercial américain a diminué en septembre pour atteindre un plus bas d’un an et demi . La baisse des importations suggère un ralentissement en cours de la demande intérieure. Les importations de biens et services ont reflué de 1,3% pour s’établir à 225,6 milliards de dollars en septembre. La baisse des importations traduit un ralentissement des dépenses de consommation.
Les importations en provenance de Chine ont reculé de 2,8%.
EN PRIME
November 2 – Reuters (Kevin Yao): “China’s growing debt and property risks have touched off an internal debate over whether China should tolerate growth as low as 6% in 2017 to allow more room for painful reforms aimed at reducing industrial overcapacity and indebtedness.
The government has said economic growth of at least 6.5% is needed each year through to 2020 to meet a previously stated goal of doubling GDP and per capita income by 2020 from 2010 levels. It aims for 6.5-7% growth this year.
Many advisers expect the government to stick to this year’s target in 2017, or at best change the wording to ‘around 6.5%’ to allow for a slightly lower expansion rate next year.
But some advisers say maintaining growth above 6.5% is unrealistic because it will force the government to keep up costly economic stimulus measures that have stoked concerns about a sharp rise in credit and the property market.”