Macron, c’est décidé. Il va changer la donne. Le grand bond de Valls

Macron sera candidat à l’élection présidentielle de 2017, a affirmé mardi son entourage à l’AFP. Il officialisera sa décision « avant le 10 décembre », jour où il organisera un grand meeting  à Paris.

« Toutes les conditions sont réunies » pour que M. Macron se lance dans la course, a-t-on souligné de même source. A 38 ans, le ministre qui a démissionné en août du gouvernement, jouit de 49% de bonnes opinions, selon un sondage publié mardi. Son discours  appelant à dépasser le clivage entre la gauche et la droite, plaît notamment aux jeunes urbains et aux milieux d’affaires. Son  modernisme et son réformisme en fait le candidat chouchou du Medef.

En mars, il avait posé les jalons de cette candidature, créant son mouvement « En marche », avant de multiplier les critiques  contre l’exécutif trop timoré. Ce mouvement a depuis été organisé en 1700 comités locaux et a récolté 2,8 millions d’euros de dons, assure son entourage.

Ancien haut fonctionnaire, ex-banquier d’affaires,  Macron n’a pas encore  affronté une élection.  Ancien secrétaire général adjoint et conseiller économique de François Hollande à l’Elysée, il avait été nommé ministre de l’économie fin août 2014.  A ce ministère, il a cherché à incarner un réformisme , plus libéral que le parti socialiste. L’idée centrale de Macron  c’est l’adaptation à l’ouverture internationale,  ou plutot à la mondialisation,  et au monde  dit moderne.

 Sa candidature renforce encore la confusion qui règne à gauche à moins de six mois de la présidentielle. François Hollande ne dira qu’en décembre s’il compte briguer un second mandat. S’il décide de le faire, il devra en passer par une primaire en janvier et affronter notamment un autre ancien ministre Arnaud Montebourg. Si François Hollande renonce, Valls,  pourrait tenter sa chance, il se pousse en avant depuis quelque temps. Surtout depuis la sortie du livre suicidaire de Hollande.

Notre sentiment, non étayé, est que Macron pourrait/devrait  bouleverser également la donne à « droite », sa duplication avec les candidats de droite est assez forte, surtout pensons nous avec Juppé qui s’est depuis longtemps positionné au centre « plus moins gauche ».

EN PRIME :  le grand bond de Valls

Manuel Valls gagne dix points dans le baromètre Ifop-Fiducial de novembre à 50% d’opinions favorables, redevenant la personnalité de gauche préférée des Français devant Emmanuel Macron et Martine Aubry, tandis que François Hollande descend dans les profondeurs du classement avec un recul de cinq points (21%).

A droite, si Alain Juppé reste en tête à moins de deux semaines de la primaire (61%=). Mais François Fillon, qui remonte juste derrière le maire de Bordeaux avec 54% (+6), Bruno Le Maire (49%, +5) et Nicolas Sarkozy (35%, +6) progressent significativement, notamment chez les sympathisants Les Républicains, fait apparaître cette enquête publiée par Paris Match et Sud Radio.

Le Premier ministre, qui s’est récemment démarqué de François Hollande après la publication du livre polémique « Un président ne devrait pas dire ça », devance le chef de l’Etat dans toutes les familles politiques et notamment chez les sympathisants socialistes (55% contre 43%). Il gagne 12 points au PS, 14 points au Front de gauche, neuf points chez les écologistes.

 

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