Flash sur les inégalités et leur légitimité

L’inégalité est une donnée, l’égalitarisme est une idéologie.

Le danger de l’égalitarisme, est constitué par le pouvoir que s’octroient certains, comme dans le « droit de l’hommisme », de décreter ce qui est bon et bien , ce qui produit une inégalité de rang supérieur !

De la même façon, ceux qui critiquent le capitalisme et la propriété privée oublient de critiquer la constitution d’une nomenklatura pourtant encore moins légitime que les propriétaires privés car cette nomenklatura est fondée sur le tiers payant et l’irresponsabilité.

Cela n’empêche pas de s’interroger sur l’accroissement colossal des inégalités dans le monde contemporain et singulièrement depuis 35 ans.

Cet accroissement  a deux origines:

-la libération de la création de crédit grace au désancrage des monnaies

-la globalisation qui a augmenté le taux d’exploitation de la main d’oeuvre

Tout coincide plus ou moins, approximativement, avec le changement de régime monétaire, c’est à dire la grande dérégulation,  dont le but a été de libérer le crédit de ses contraintes.

Le crédit a galopé au profit de ceux qui étaient près de la manne, près du robinet. Les marchés financiers se sont developpés et sont devenus le lieu de la fabrication/production  du capital, par le jeu des IPO, des M&A, des multiples cours-bénéfices, de l’ingénierie etc.

Le capitalisme a changé de nature, les managers se sont mis du coté du capital pour l’optimiser, maximiser les profits et les cours de bourse.

Au lieu que les investissements produisent les profits et que ceux ci s’accumulent sous forme de capital, le capital s’est formé au niveau des banques et des marchés, solvabilisés par le crédit sans limites et très bon marché.

Le crédit et le désancrage de la monnaie sont les deux causes principales de l’accroissement des inégalités et ils constituent un pillage d ‘un bien public: la monnaie.

Donc ces inégalités ne sont pas légitimes. Elles sont « crony », kleptocratiques.

Les 0,1% les plus riches détiennent autant de richesse que les 90% les moins riches!

En Prime 

Les inégalités de revenus restent à des niveaux record dans la plupart des pays de l’OCDE, la reprise post-crise de 2008 n’ayant pas permis d’inverser la tendance au creusement des écarts entre riches et pauvres, selon des données publiées jeudi.

Les revenus disponibles des ménages demeurent globalement inférieurs à leurs niveaux d’avant-crise, surtout pour les moins favorisés, souligne l’Organisation de coopération et de développement économiques dans une note.

Les ménages disposant des revenus les plus élevés ou de revenus dans la moyenne ont en effet « regagné l’essentiel du terrain perdu pendant la crise », précise l’organisation basée à Paris.

Entre 2007 et 2010, le revenu réel disponible a davantage reculé pour les 10% de ménages les plus modestes que pour les 10% de ménages les plus riches, avec des baisses s’élevant respectivement à 5,3% et 3,6%,

Par la suite, « les fruits de la reprise n’ont pas été partagés équitablement » car le redressement amorcé depuis 2010 a davantage profité aux ménages les plus aisés, qui ont vu leurs revenus rebondir de 2,3% sur la période 2010-2014.

Dans le même temps, les revenus des plus pauvres n’ont regagné que 1,1%.

En 2013-2014, l’indice de Gini, qui mesure les inégalités, s’est établi à 0,318 pour l’ensemble de l’OCDE, « à peine plus qu’en 2007 mais il s’agit du plus haut chiffre jamais enregistré depuis le milieu des années 1980 ».

L’Insee avait indiqué en juin que la France, à la différence de l’Europe, avait connu une quasi-stabilité des inégalités de niveau de vie entre 2008 et 2013.

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