Le « Non » Italien ! Une nouvelle brèche s’ouvre

Les Italiens ont rejeté  la réforme constitutionnelle portée par le chef du gouvernement Matteo Renzi, selon des sondages effectués à la sortie des urnes. Le non réaliserait un score situé entre 54 et 58%, contre 42 à 46 % pour le oui.

Le but de cette réforme était de rendre le pays plus manoeuvrable par Bruxelles et les européistes, ils s’agissait de mater en quelque sorte l’Italie récalcitrante protégée par un système politique hors normes.

Renzi, 41 ans, arrivé au pouvoir en février 2014 sur un programme de réformes, avait promis de démissionner si sa réforme était rejetée. Ce qu’il vientde confirmer.

Ceci va ouvrir une période qui devrait stimuler, selon nous les marchés financiers de la zone euro. Le mouvement cinq étoiles est un mouvement rebelle et chaque fois que les rebelles progressent, les marchés montent. Ils montent parce qu’ils savent que cela fait reculer les élites et les force d’une part à stimuler l’economie et d ‘autre part à abandonner des parts de gateau. La victoire des rebelles oblige à desserrer les carcans. Tout cela devrait donner moral aux Français qui seront appelés aux urnes au premier semestres 2017, dans quelques mois.

Avec le vote Italien c’est une tendance mondiale, qui se confirme, la révolte sociale s’amplifie, les peuples prennent une conscience politique plus claire de la situation et ils exigent un renversement des politiques suivies jusqu’à présent.

Bien entendu, les élites ne vont lacher qu’au compte goutte, à la marge, mais ce faisant , des marges de manoeuvres populaires vont se dégager. La crédibilité des opposants va s’améliorer avec les phénomènes de contagion.

Cette credibilité sera indispensable car sitot passées les élections Françaises, les Allemands et leurs complices vont faire le forcing pour pousser  à l’intégration fiscale, à l’approndissement, pour rendre l’européisation irréversible. C’est à ce mouvement que les rebelles doivent d’ores et déja se préparer. Il faut qu’ils soient capables de sérieux et de prospective.

Le scrutin portait sur une réforme constitutionnelle qui prévoit une réduction drastique des pouvoirs du Sénat, une limitation des prérogatives des régions et la suppression des provinces, l’équivalent des départements français.
Une large majorité de la classe politique, de la droite classique au Mouvement 5 Etoiles (M5S) ou de la Ligue du Nord, en passant par tous les extrêmes et même des « frondeurs » du parti démocrate (PD) Renzi, appellait à voter « non » en dénonçant une trop forte concentration des pouvoirs dans les mains du chef du gouvernement.

Cette opposition était également unie dans son désir de chasser Renzi, au pouvoir depuis un peu plus de mille jours. En dépit d’une campagne acharnée dans les médias, sur les réseaux sociaux et dans des dizaines de meetings à travers toute l’Italie,  Renzi n’est pas parvenu à convaincre ses compatriotes du bien-fondé de « sa » réforme, censée simplifier la vie politique dans un pays qui a vu défiler 60 gouvernements depuis 1948.

L’Italie reste un pays ou le mot liberté et la résistance au pouvoir politique a un sens.

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