Le ministre a toujours un train de retard!

Anis Amri, le Tunisien de 24 ans recherché pour l’attentat meurtrier au camion-bélier sur un marché de Noël berlinois, a été abattu vendredi par la police italienne lors d’un contrôle d’identité à Milan.

Un billet de train retrouvé sur le suspect montre qu’il a effectué un trajet entre la France et Turin, a indiqué une source judiciaire italienne. Le jeune homme a ensuite pris un train régional pour se rendre dans la banlieue de Milan.

Le procureur de la République de Paris a ouvert une enquête pour déterminer l’itinéraire du principal suspect de l’attentat de Berlin, abattu vendredi à Milan.

Le ministre français de l’Intérieur fait face à une salve de critiques  sur les contrôles frontaliers au sein de l’espace Schengen. Il a affirmé que la sécurité avait été renforcée au soir de l’attentat de Berlin, lundi soir, aux frontières avec l’Allemagne, le Luxembourg et la Suisse.

« Il appartient maintenant aux différentes enquêtes, et notamment celle placée sous l’autorité du procureur de la République, d’établir précisément son itinéraire », a déclaré Bruno Le Roux.

« J’appelle à la plus grande prudence concernant les informations qui circulent actuellement, et je le répète, seules les enquêtes permettront d’établir précisément les faits », a-t-il souligné.

 

Selon des médias italiens, le billet mentionnait un départ de Chambéry (Savoie).

Europe 1 affirme vendredi soir qu’Anis Amri serait passé par la gare de Lyon-Part-Dieu jeudi soir en direction de Chambéry, où il aurait acheté un billet pour Milan.

« Dès le soir de l’attentat de Berlin, nous avons pris les dispositions pour adapter nos dispositifs de sécurité. Le contrôle aux frontières a été renforcé au soir même du 19 décembre sur les vecteurs routiers et ferroviaires de la frontière franco-allemande mais aussi luxembourgeoise et suisse », a dit Bruno Le Roux.

EN PRIME: contre Shengen

Les responsables européens eurosceptiques ont été prompts à dénoncer l’espace Schengen après l’annonce que le principal suspect de l’attentat de Berlin avait traversé la France, notamment, pour se rendre en train en Italie, où il a été abattu vendredi.

L’auteur présumé de l’attentat au camion-bélier mené lundi sur un marché de Noël à Berlin a « sans l’ombre d’un doute » été abattu par la police près de Milan, dans le nord de l’Italie, a annoncé le ministre italien de l’Intérieur.

« Cette escapade dans deux ou trois pays a minima est symptomatique de la catastrophe sécuritaire totale que représente l’espace Schengen », déclare la présidente du Front national, Marine Le Pen, dans un communiqué.

« Le mythe de la libre circulation totale en Europe, auquel s’accrochent encore mes adversaires dans cette élection présidentielle, doit être définitivement enterré. Il en va de notre sécurité », ajoute-t-elle.

La candidate à la présidentielle réitère son engagement, si elle est élue, à « redonner à la France la pleine maîtrise de sa souveraineté, de ses frontières nationales et de mettre fin en conséquence aux accords de Schengen ».

D’autres ténors du parti, comme Florian Philippot et Marion Maréchal Le Pen, ont relayé la position de Marine Le Pen sur Twitter, dénonçant le « terrorisme sans frontières de Schengen ».

« Si l’homme tué à Milan est le tueur de Berlin, preuve est faite que l’espace de Schengen est un risque pour la sécurité publique », a dit de son côté sur Twitter Nigel Farage, l’ancien leader du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP).

L’espace Schengen, mis en oeuvre en 1985, regroupe 22 des 28 Etats membres de l’Union européenne (Allemagne, Belgique, France, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Suède, Finlande, Espagne, Portugal, Italie, Grèce, Danemark, Estonie, Lettonie, Lituanie, Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovénie, Slovaquie et Malte) et quatre Etats associés (Islande, Norvège, Suisse, Liechtenstein).

L’accord supprime les contrôles aux frontières intérieures, permettant la libre circulation des personnes entre les Etats signataires et associés.

Plusieurs Etats européens ont rétabli des contrôles frontaliers l’an dernier pour faire face à l’afflux de migrants en provenance d’Afrique et du Moyen-Orient.

 

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