Les derniers sondages au sujet de la primaire des solfériniens et assimilés, au sujet du Congrès du parti socialiste comme le dit fort justement Mélenchon, donnent Valls en tête au premier tour mais battu par Montebourg au second. Hamon est la surprise positive de cette campagne.
Les écarts ne sont pas suffisants pour garantir le résultat, car les marges d’erreur sont importantes, mais la tendance est intéressante. Elle montre que ce qui est porteur, ce qui a le vent en poupe c’est le socialisme national avec Montebourg et Hamon et non pas le socialisme international/internationaliste avec Valls. Le socialisme internationaliste est mieux incarné par Macron.
Cette écoute de Montebourg, l’écho qu’il rencontre nous semblent correspondre à ce que nous avons analysé il y a quelque temps, lorsque nous avons expliqué que le réservoir de voix du parti issu du lepenisme était du côté des électeurs socialistes nationalistes. Les électeurs mobiles, vacants, pourrions nous dire sont de ce côté.
C’est de ce côté que se tourne la clientèle traditionnelle socialiste déçue par l’orientation internationaliste et européiste de Hollande et Valls. Les argumentaires et propositions de Montebourg et Hamon font clairement l’impasse sur les obligations et contraintes internationales . Ils sont pour le recul de l’intégration. En ce sens ils sont voisins de ceux de Marine Le Pen , certains iront jusqu’à dire qu’ils sont démagogues, ce qui n’est pas tout à fait exagéré.
Notons au passage que la propagande continue d’essayer de noyer le poisson et qu’elle s’obstine à donner de fausses étiquettes afin d’éviter d’avoir à formuler les vrais clivages et donc les vrais enjeux. Le vrai clivage c’est le national versus l’international et il est évident que chaque fois que l’on entend parler de socialisme libéral, il faut biffer et traduire le socialisme international. Valls n’est pas le représentant du socialisme libéral, mais le champion du socialisme international et internationliste.
Cette tendance qui se manifeste n’est pas du tout indifférente pour le parti issu du Lepenisme : jusqu à présent il avait la quasi monopole de la préoccupation et de la préférence nationale- la France d’abord– et maintenant il se trouve avec des concurrents qui émergent, sautent dans le train et qui vont à la faveur du podium des primaires socialistes gagner en crédibilité. Sans peut être avoir le handicap du passé du Front National.
La situation nouvelle est donc à la fois un « plus » et un « moins ».
D’un coté la thématique nationaliste va devenir plus claire sinon plus respectable , et si Montebourg n’est pas le candidat socialiste, en fait il aura labouré et semé poure Marine.
De l’autre si c’est lui qui émerge ce sera un bouleversement de l’échiquier qui a prévalu jusqu’alors, toutes les cartes seront rebattues.
Marine a la chance de ne pas avoir à disputer de primaires, elle n’a pas à se marquer et à dévoiler ses cartes, son programme, ses propositions, trop tot. Elle peut être en embuscade et corriger le tir ou les tirs. Sa notoriété est suffisante et sa discrétion ne l’handicape pas: elle passe actuellement sous les radars et c’est la situation la plus confortable.
Le « social libéralisme de gauche » à la sauce Valls-Montebourg-Macron-Hamon et le « gaullisme social » à la sauce Fillon sont des catégories fictives aujourd’hui pour attirer les électeurs moutonniers dans l’enclos à gogos..
L’internationalisme est de tous bords car notre pays est vassalisé ,en tant que membre de l’UE, à l’ordre euro-atlantiste « otanisé ».,et vous le rappelez constamment à travers votre analyse des manipulations monétaires contre les peuples qui donnent à voir la dislocation sociale et politique.
tout le reste n’est que littérature
Cordialement
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