l’explosion sociale en France. L’Impasse pour Macron, Bruxelles et Berlin.

L’impasse.

je soutiens que ce qui se passe en France mène à une impasse aussi bien pour la France que pour l’Europe. Il va falloir beaucoup d’imagination et de contorsions pour en sortir, aussi bien à Paris qu’à Bruxelles qu’à Francfort ou Berlin. Il va y avoir beaucoup de couleuvres à avaler, pour tout le monde.

C’est toute la stratégie de maintien et de consolidation  de la Construction Européenne et la stratégie d’approfondissement  qui en prennent  un coup.

Macron a absolument besoin de concessions allemandes et alors que le mouvement social Français prouve une fois de plus que Schauble avait raison: on ne peut faire confiance à la France pour être rigoureuse.

Toute la politique de Macron suppose de   basculer des ressources des ménages vers les entreprises pour favoriser la profitabilité, l’investissement, la compétitivité. Il est supposé que cela réduira la part de la consommation, que cela  provoquera des dépenses d’équipement puis que cela produira un cercle vertueux : emploi,  rééquilbrage des comptes publics et des comptes extérieurs..

Si le blocage social rend ce transfert  impossible, la seule solution dans le système économique actuel, c’est l’accroissement du déficit et donc des dettes. Le déficit et les  dettes? C’est impossible! . Les règles budgétaires interdisent l’accroissement des déficits et de l’endettement. Quel mauvais exemple pour l’Italie n’est ce pas?

Faute de pouvoir utiliser la politique monétaire, puisque celle ci est à Francfort il ne reste aucun instrument à Macron.

Alors?

Draghi va devoir faire des heures supplémentaires pour expliquer qu’il doit continuer ses dérives et son financement des gouvernements .

9 réflexions sur “l’explosion sociale en France. L’Impasse pour Macron, Bruxelles et Berlin.

  1. « Faute de pouvoir utiliser la politique monétaire, puisque celle ci est à Francfort il ne reste aucun instrument à Macron »

    L’Euro est, ou peut-être faut-il employer le futur antérieur « aura été », une expérience funeste à bien des égards

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    1. L’euro a été un instrument d’annexion et de suprématie Allemadne tout comme le dollar est un instruement de suprématie américaine.

      Se servir d’une monnaie qui n’est pas la sienne c’est accepter la servitude.

      Mitterrand a été kollabo jusqu’en 1942, il n’ a tourné sa veste qu’après l’échec de Barbarossa, mais il est resté Kollabo dans l’ame et il a accepté, je le lis dans ses recueils de courriers , il n’ a accepté l’euro que par les restes de son kollaborationnisme.

      il ne faut pas oublier qu’il était le protégé de Schuller du patronat cagoulard partisan de la Révolution Nationale pour échapper aux affres de 1936.

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      1. Soyons positif, le vent vient de tourner à force faire les poches des endettés, les endettés ont compris que quand tu dois 10 euros c’est leur problème mais quand tu dois mille milliards ou plus à l’Allemagne via target 2, c’est le problème de l’Allemagne,

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      2. @lisa194,

        Sans vouloir casser ton optimisme, ce n’est absolument pas ce qui se passe, c’est même tout le contraire… l’Allemagne ne nous fera pas cadeau, elle nous tient, par le cou, avec ses excédents, par les couilles, avec sa monnaie, par les tripes avec sa rigueur, par la tête avec sa domination politique… La France a raté les marches les plus faciles, alors pour les prochaines avec ou sans gilets jaunes, elles seront de plus en plus hautes et verglacées en prime! Brrr…

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  2. Cher Monsieur, est-ce que la France est condamnée à faire de l’austérité et se montrer docile face l’Allemagne, bonne élève afin de garder l’avantage d’obtenir des prêts à faible taux ne correspondant pas réellement à sa situation économique réelle.

    D’où les Gaulois réfractaires, que l’on voulait voir marcher au pas l’oie (ou des lois européennes), justifiant les difficultés de Macron et du manque de vitesse dans les réformes, voire de résultats.

    Alors que faire maintenant si ce n’est aller au « clash » ou dompter les gilets jaunes qui font le sale boulot car peut-être au final cette masse populaire une fois mise en marche a échappé aux contrôles du pouvoir…. ?

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  3. « Schauble avait raison: on ne peut faire confiance à la France pour être rigoureuse »:On ne l’a pas trop entendu sur la Deutsche Bank.

    La grosse différence entre les deux pays c’est le taux de prélèvements obligatoires,au moins 10%.Essayons d’imaginer la France avec 10% en moins de prélèvements:nous serions plus productifs car il n’y aurait pas le choix.

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  4. La fin de la financiarisation est un tournant ÉNORME commencé en 2016…
    De toute façon, avec la décroissance de la population des pays développés déjà amorcée qui va s’accélérer, la décroissance de consommation qui en découle, donc imports et exports touchés, donc pib etc. c’est tout un système qui se retourne et un nouveau monde à inventer…

    Un accouchement est toujours douloureux, fût un temps pas si lointain où il fallait parfois choisir entre la vie de la mère ou celle de l’enfant…. Heureusement le progrès médical nous évite ce choix, mais quel genre de progrès nous faut-il pour cet accouchement economico-societal qui se profile ?

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  5. Certains Gilets Jaunes commencent à dire qu’ils vont passer les fêtes dehors.
    Comme ils auront pigé que les dettes ce sont eux qui vont les payer, si rien
    ne se passe, ça augure fort mal de la suite…..

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  6. Bonsoir M. Bertez
    Notre système s’appuie pour survivre sur la religion consumériste. Vouloir réduire la consommation pour améliorer la profitabilité semble mener vers une contradiction insoluble.
    Ce serait plutôt des boas que des couleuvres que nous devrions nous préparer à avaler.
    Cordialement.

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