Nous sommes en guerre, la guerre c’est la destruction

Rédigé par
Bruno Bertez
30 janvier 2020

Pendant les périodes de guerre, tout est permis au nom de l’intérêt national. Mais est-ce vraiment l’intérêt national… ou bien celui d’un petit groupe bien précis ?

Depuis fin mars 2009, nous affirmons que nous sommes en guerre – en guerre contre la crise financière puis économique. L’enjeu est de sauver l’ordre social.

Depuis, nous l’avons répété bien souvent et avec de plus en plus de conviction.

Lors des périodes de guerre, la première victime, c’est la vérité. Mon pronostic a été vérifié, nous vivons dans le mensonge.

Lors des périodes de guerre, tout est permis au nom de l’intérêt national.

C’est ici que le bât blesse : est-ce que ce que l’on fait est dans l’intérêt national ou dans l’intérêt d’un groupe social particulier, d’une classe, celle des riches et ultra-riches ?

La question mérite d’être posée quand on voit l’enrichissement des uns et la paupérisation des autres. Quand on voit la fracture politique s’élargir.

Au bout du rouleau

Je soutiens que les élites sont au bout du rouleau. Les remèdes monétaires ont échoué et le budgétaire ne rencontre pas l’unanimité, loin de là. Nous sommes dans un épisode de fuite en avant vers.. l’inconnu, l’aventure.

De toute façon, budgétaire + monétaire = hyperinflation et destruction des monnaies.

Je soutiens que les autorités doivent envisager des mesures désespérées comme en temps de guerre – et nous y sommes !

Le Wall Street Journal annonce :

« Dans le cadre de leur planification d’urgence pour la prochaine récession, les responsables de la Réserve fédérale envisagent un plan de relance que les Etats-Unis ont utilisé pour la dernière fois pendant et après la Deuxième guerre mondiale.

De 1942 à 1951, la Fed a plafonné les rendements des titres du Trésor – d’abord sur les bons à court terme puis sur les obligations à plus long terme – pour aider à financer les dépenses de guerre et la reprise. »

Cela signifie que les autorités feraient fonctionner la planche à billets sans limite ; elles achèteraient tous les emprunts d’Etat pour maintenir ce taux « cappé ». Et ce quelle que soit la situation économique, financière ou monétaire.

C’est une décsion qui, si elle est prise est gravissime car la situation n’a aucun rapport avec celle de 1942: le monde est globalisé, le monde est noyé sous les excès de crédit et de  monnaie, le monde baigne dans la spéculation. Les forces non controlées par les autorités disposent de moyens énormes.

Par ailleurs la communauté spéculative a appris, elle a pris le dessus sur les autorités et elle dispose de beaucoup plus de moyens qu’elles.

Les autorités ne conduisent rien comme on l’a vu en décembre 2018, elles sont otages des marchés et des animal spirits.

Avec la mise sur les marchés du crédit, on mis la stabilité du crédit à la merci des caprices boursiers.

Avec la promesse de contrôler les taux longs coute que coute, on met la stabilité de la monnaie à la merci des caprices des bourses, des banques centrales étrangères et surtout à la merci de n’importe quel choc  qui ferait vaciller une pyramide qui supporte des centaines de trillions d’engagements financiers.

Nous allons vers une répression financière féroce : une confiscation qui ne dit pas son nom.

Nous allons vers un mur de risques non connus.

Nul ne peut préempter le futur. Hélas la folie guide leurs pas.

[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]

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