Banque centrale européenne (BCE) a fêté ses 25 ans hier, le 1er juin. 

La BCE est au centre de l’expérience de l’euro qui a établi une monnaie unique pour (maintenant) 20 pays de la zone euro, couvrant près de 350 millions de personnes. 

L’euro est la deuxième  monnaie de réserve  et la deuxième monnaie la plus échangée au monde après le  dollar des États-Unis . 

L’euro est géré et administré par la  Banque centrale européenne  (BCE,  Francfort-sur-le-Main ) et l’  Eurosystème , composé des  banques centrales  des pays de la zone euro. 

En tant que banque centrale indépendante, la BCE est seule habilitée à définir  la politique monétaire . 

L’Eurosystème participe à l’impression, à la frappe et à la distribution des  billets  et  des pièces  dans tous les États membres, ainsi qu’au fonctionnement des systèmes de paiement de la zone euro. 

Alors que certains pays bénéficient d’exemptions, si un pays européen veut maintenant rejoindre l’UE, il doit également rejoindre la zone euro et adopter l’euro comme monnaie.

Pour célébrer les 25 ans, l’actuelle présidente de la BCE, Christine Lagarde, a prononcé un discours dans lequel elle a plaidé pour le évoqué le succès de la BCE qui aurait fourni   trois choses à l’Europe:

 « Stabilité, car l’euro a permis d’isoler le marché unique des fluctuations monétaires tout en rendant impossibles les attaques spéculatives contre les devises de la zone euro. 

La souveraineté, parce que l’adoption d’une politique monétaire unique au niveau européen augmenterait l’indépendance politique de l’Europe vis-à-vis des autres grands acteurs. 

La solidarité, parce que l’euro deviendrait le symbole le plus puissant et le plus tangible de l’unité européenne que les gens rencontreraient dans leur vie de tous les jours.

Il ne me semble pas utile d’analyser ces affirmations tant elles recouvrent des contrevérités réelles et évidentes. Le public qui constate que les prix en euros sont maintenant equivalents aux prix en Francs a bien compris qu’il avait été lesé sinon sinon baisé, cela correspond a une multiplication des prix par 6,5X; rien ne remplace le bon sens et l’experience quotidiennement renouvelée du public!

La BCE n’a aucune autonomie dans le choix des politiques ; elle suit exatement les mêmes théories que la Fed, elle est suiviste, et fait ce que lui impose la politique de la Fed.

La BCE fait un copié-collé de la Fed , mais en plus laxiste et plus maladroit car ses dirigeanst ne connaissent rien au fonctionnement des marchés. Si elle ne le faisait pas d’ailleurs elle prendrait des risques de dérapages sur les changes et la compétitivité, voire sur le financement des déficits. La BCE est passive , elle subit. C’est une succursale serve de la Fed.

Les termes utilisés sont sans contenu , ce sont des abstractions qui sont contredites par l’histoire, ce sont des billevesées qui ressortent de la Com publicitaire.

Le système monétaire européen n’est pas indépendant c’est un symptôme et en même temps un outil de vassalisation dans la mesure ou il est dollarisé tant au niveau central qu’au niveau des banques commerciales lesquelles, par leur bilan chargé en dettes, créances et dérivés en dollars dépendent du « dollar » et des législations/règles américaines comme l’ont prouvées les diverses amendes infligées aux banques et comme le prouvent les besoins de mendier periodiquement des dollars en SWAPs.

Ma conviction est que la seule réussite de la BCE est d ‘avoir mis l’Allemagne au tapis, l’avoir mise au pas pour le compte des anglos- saxons, elle a forcé l’Allemagne à se banaliser, à ingurgiter le poison de la décadence. Il faut dire que les élites Allemandes mis à part par leurs cris d ‘orfraies n’ont pas beaucoup réagi , elles n’ont demandé qu’à être violées.

Lagarde a-t-elle regardé les cours de l’euro, lequel s’est littéralement effondré contre le dollar renchérissant les importations, appauvrissant les citoyens et entretenant la hausse des prix des biens et des services domestiques?

La politique de change faible a entretenu les délices des déficits de pays comme la France dont les soldes extérieurs sont catastrophiques.

Lagarde a -t-elle considéré les résultats de sa politique de repression financière qui a privé les épargnants de rémunération de leur épargne , spolié les ménages et détruit les retraites au profit des spéculateurs ?

La BCE a satisfait à des critères « philosophiques ».

Elle a été incapable de forcer les pays du Sud à rééquilibrer leur situation , au contraire elle a incité par son laxisme à l’Anglo-saxonne au maintien des divergences. L’objectif de convergence par le biais du corset monétaire a été entièrement raté. Le noyau des pays du nord a continué de s’enrichir tandis que les perdants et les plus faibles ont continué de se surendetter.

Elle a échoué à promouvoir un grand marché financier unique et profond ce qui est l’élément indispensable pour rendre plus autonomes l’euro et les banques euros. Elle n’a même pas su profiter des opportunités offertes par le Brexit , tout s’est perdu en fanfaronnades.

Elle a échoué à maitriser l’inflation post Covid. Sur l’inflation, Lagarde déclare : « Pour la BCE, notre priorité immédiate et primordiale est de ramener l’inflation à notre objectif à moyen terme de 2 % en temps opportun. Et nous le ferons.  
Elle reconnaît donc que la BCE a échoué jusqu’à présent dans la spirale inflationniste actuelle. 

Sur la dette, Lagarde admet que « l’instabilité est apparue dans d’autres domaines qui manquaient à la conception originale de la zone euro, le plus douloureusement pendant la crise de la dette souveraine ».

La politique de fourniture de crédit bon marché et d’achats des obligations d’État des pays de la Zone en quantités énormes pour soutenir des pays comme l’Espagne, le Portugal et l’Italie a pourri le bilan de l’institution; il est plombé!

Quant à l’avenir Lagarde estime :

  » avec l’évolution de la géopolitique, les transformations numériques et la menace d’un changement climatique, il y aura plus de défis à relever que la BCE devra relever. Nous devons continuer à assurer la stabilité dans un monde qui est tout sauf stable« .

Cela fait froid dans le dos!

La BCE n’est pas une Banque Centrale, c’est une Banque Péripherique gérée par de simposteurs.