Erwan Castel sur Strelkov

CONCERNANT STRELKOV

Je ne reviens pas ici sur l’action passée d’Igor Girkine indicatif « Strelkov », même si des intriguants cherchent régulièrement à effacer le rôle prépondérant qu’il a joué lors de la rébellion militaire du Donbass en 2014.

Le fait est que Strelkov a toujours tenu des analyses politiques et militaires pertinentes mais devenues, à mon goût, trop radicales car influencées par des acromonies personnelles du personnage vis à vis des autorités de Donetsk et de Moscou jugées trop libérales dans la gestion politique et trop molles dans la conduite des opérations militaires et des nominations aux postes responsables.

Entre l’autocratie d’un pouvoir et le désordre contestatataire il y a un équilibre fragile et difficile définir. Surtout dans des périodes de crises majeures.

Depuis que la stratégie initiale des opérations militaires russes (février et mars 2022) s’est « prise les pieds dans le tapis ukrainien » une autocritique s’est développée à l’encontre des choix opérationnnels réalisés et par conséquent de leurs responsables.

Cette situation n’est pas nouvelle, il suffit de regarder dans les autres conflits du passé.

Des analystes militaires, mais aussi des chefs et généraux militaires ont élevé la voix dans des sévérités d’expression et de jugement très diverses.

De Strelkov à Popov en passant par Prigozhin, les grincements de dents ne manquent pas sur le front russe et jusqu’aux premiers échelons tactiques.

Nombre des réflexions et critiques du terrain, remontant jusqu’au sommet politico-militaire participent depuis 2022 à trouver des nouvelles procédures, adaptations, solutions et améliorations aux nouvelles menaces et nouveaux enjeux imposés par ce nouveau type conflit et la nature singulière d’un ennemi opérant par proxy..

MAIS…

il existe des limites à ne pas franchir surtout pendant le déroulement d’opérations militaires difficiles. Car leurs intentions se révèlent de facto contre productives voire dangereuses pour le combat en cours.

Prigozhin en a fait les frais et Strelkov se retrouve à son tour dans le collimateur du commandement russe.

Même si ces grognes qui se laissent parfois emportée par le narcissisme voire une certaine mégalomanie, révèlent des problèmes réels au sein de la chaîne de commandement russe et que tout débat est salutaire pour mieux s’adaptet et vaincre, il y a une limite à ne pas dépasser et qui s’appelle la discipline et la fidélité.

Kadyrov qui ne garde pas sa langue dans sa poche incarne ce juste milieu entre la soumission et l’insurrection.

Et de penser à ces fidèles parmi les fidèles dans les rangs de l’armée française de Napoléon qu’on appelé « grognards » mais qui n’ont jamais trahi leur obéissance et leur fidélité.

Espérons que pour Strelkov, tout comme Prigozhin en juin, « tout rentre dans le rang »

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