Jour de CPI, systémiquement l’inflation est souhaitable…

Des auteurs du Main Stream titrent leur article :

« la crise de l’inflation aux USA ».

C’est une affirmation caractéristique de leur incompréhension des phénomènes économiques.

La hausse des prix des biens et services traduit et exprime les besoins de reequilibrage de nos systémes economiques, en terme :

-d’excédent de monnaie par rapport a la masse de biens réels, trop de cash

-d’offres et demandes sectorielles a cause de pénuries

– d’insuffisance de la mase de profit par rapport à la masse de capital qui prétend à sa rentabilité;

Vu sous cet angle systémique la hausse des prix des biens et des services est réequilibrante, elle est donc saine, elle rétablit des équilibres au lieu de les aggraver.

Mais le qualificatif de crise n’est pas un qualificatif economique, non, il est politique: la hausse des prix des biens et de services souhaitable systémiquement est douloureuse politiquement car elle dresse les populations contre leurs dirigeants et c’est en ce sens que le qualificatif de crise est justifié. Mais c’est un abus de langage.

La hausse des prix des biens et services outre qu’elle restaure certains equilibres sectoriels entre l’offre et la demande , est cette fois ci, surtout causée par le besoin de profit du système. Il y a trop de monde autour de la table du profit qu’il y a se partager; c’est maintenant reconnu à tous les niveaux y compris au FMI, à la BRI et l’OCDE.

Je vous l’explique concrètement.

Normalement la capitalisation boursière aux USA est de 0,7 à 0,8 fois le GDP, elle est moindre que le GDP.

NOTE Retenez que pour le raisonnement le GDP est un proxy de Profit dans le système. Ce nest pas abusif car sur longue période , ce qui est notre horizon, les marges et la repartition de la valeur ajoutée entre capital et travail dans un pays sont stables .

Mais le ratio de capitalisation boursière au GDP a monté considérablement au fil des années de largesses monétaires, des masses considérables d’actifs monétaires et quasi monétaires ont été produites et maintenant la capitalisation boursière est de 2,5 fois le GDP. Il y a beaucoup trop de « papier » face à la production de richesse réelle (GDP) et face à la part de la production qui revient au capital (Profit)

Pour revenir aux normes historiques tenables, briser la tendance à la spéculation, cesser de mettre en danger la stabilité financière, il faudrait soit que la bourse baisse soit que le GDP augmente fortement.

Les classes dirigeantes et la Bourse ne peuvent accepter la chute car cela ferait sauter tout le système donc il ne reste que l’autre possibilité , à savoir que le GDP monte fortement.

Le GDP peut monter fortement soit en réel par accélération de la croissance véritable soit en nominal par la hausse des prix des biens et de services; comme l’absence d’investissement productifs empêche la croissance réelle il ne reste pour réequilibrer le système que la hausse nominale du GDP c’est à dire la dérive des prix du GDP.

La hausse des prix traduit le gap entre la masse de capital et la masse de production de richesse réelle et la tendance qui en découle à la résorption du gap.

C’est aussi simple que cela: la situation de déséquilbre entre la masse de capital et les cash flows de l’economie réelle produit une tendance à la hausse des prix; une tendance à l’inflation qui est latente mais qui ne peut se manifester que lorsque les autorités font une erreur de gestion comme en 2020 et 2021 c’est à dire lorsqu’elles créent trop de monnaie/crédit et laissent se constituer des masses de pouvoir d’achat qui ne demandent qu’à se déverser..

UBS

Les États-Unis ont détaillé les restrictions sur les investissements dans le secteur technologique chinois. Les rapports suggèrent que le Royaume-Uni pourrait suivre. Ce n’est pas surprenant, mais c’est une autre manifestation de la démondialisation (ingérence politique dans le commerce mondial / flux de capitaux). 

Alors que les changements structurels balaient l’économie, les boucs émissaires économiques sont susceptibles d’augmenter – blâmer les étrangers est toujours pratique. Cela encourage la politique des préjugés et le nationalisme économique. Quels que soient les mérites des sanctions individuelles, il en résulte une moindre efficacité.

L’inflation des prix à la consommation aux États-Unis pour juillet doit être publiée. L’énergie sera moins un frein . La déflation des biens durables (une tendance continue depuis décembre 2022) devrait contenir le core rate . 

Deux points sous l’hystérie des gros titres : toute baisse du loyer équivalent des propriétaires fait baisser l’inflation mais ne profite en fait au pouvoir d’achat de personne ; par ailleurs rappelez-vous qu’il existe une divergence régionale inhabituelle, certaines parties des États-Unis ayant déjà une inflation inférieure à 2 %, mais Miami connaissant près de 7 %.

Les économistes tablent sur une légère hausse de l’inflation le mois passé, à 3,3% après une progression de 3% observée en juin, la plus faible en plus de deux ans.

Sur une base « core », qui exclut les coûts des aliments et de l’énergie, le marché anticipe une inflation annuelle en légère baisse à 4,7%. L’inflation restera néanmoins nettement supérieure à l’objectif de 2% de la Réserve fédérale.

Cela, combiné à un marché du travail que le président de la Fed, Powell, a récemment qualifié de « très serré », suggère que la Réserve fédérale continuera d’augmenter ses taux d’intérêt plus tard cette année.

Mais, pour le moment, le marché mise sur une pause de la Fed le mois prochain. Selon l’outil ‘Fedwatch’ du CME Group, les chances d’une hausse de taux de 25 pb lors de la prochaine réunion de la Réserve Fédérale en septembre sont en effet de moins de 15%.

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