L’échec de la contre-offensive en Ukraine est maintenant digéré aussi bien par les belligérants que les opinions publiques. Les médias ont rattrapé le temps perdu et ils ont cavalé derrière la réalité pour « informer  » les opinions publiques occidentales de l’échec.

En même temps les élites ont opéré un virage dans leur communication avec un bel ensemble aussi bien en Europe qu »Outre Atlantique: ils ont essayé d’imposer l’idée que La Russie n’allait pas s’arrêter à l’Ukraine et qu’elle allait menacer toute l’Europe. Comme des pantins et des marionnettes on a vu le triste spectacle des irresponsables européens gesticuler et essayer d’instiller la peur a leurs peuples! Tout cela pour justifier leur choix d’être des larbins au service de la classe kleptocatique américaine..

Cela a permis de faire glisser la charge de la guerre sur le dos des européens en particulier au plan financier et approvisionnements militaires. Cela a egalement donné l’opportunité a des pervers à l’Œdipe mal résolu du type Macron se se projeter comme chefs de guerre!

En gros cela a permis de justifier l’irrationnel à savoir: la poursuite de la guerre malgré la défaite de Zelensky et le sacrifice de la dignité au profit du coup de pouce à la réélection de Biden que la reconnaissance de la défaite aurait compromise..

Finalement tout cela permet de ne pas faire de pas en avant vers les négociations

Cela permet de préparer les esprits a une escalade vers la guerre symetrique du genre frappes sur les ressources russes, frappes sur les civils russes, frappes terroristes. L’objectif est d’affaiblir le potentiel économique russe d’une part et de retirer des soutiens populaires a Poutine

Cela permet d’augmenter peu a peu les envois de troupes à peine déguisées en mercenaires de l’OTAN et des des mercenaires ex-terroristes d’Afghanistan, Afrique, Irak etc

Nous sommes dans une nouvelle phase qui certainement doit décevoir Poutine, il aurait espéré que l’échec de la contre-offensive de Zelensky amènerait ou rapprocherait des négociations or il n’en est rien : il doit donc se préparer lui aussi à une autre épisode, plus vicieux, moins conventionnel.

On voit bien qu’il cherche a retrouver une capacité de dissuasion face a ces respectives d’escalades: dissuasion nucléaire, dissuasion en resserrant les liens avec ses alliés comme la Chine, la Corée du Nord, l’Iran, la Bielorussie. Mais la dissuassion ne jouera pas car nous sommes dans une situation perverse de Tiers Payant; Poutine peut menacer les occidentaux, leur chef à savoir les Etats-Unis s’en fiche puisque ce n’est pas lui qui paie et qui sacrifie son avenir, les Etats Unis sont dans une situation gagnant-gagnant.

Par ailleurs cette crédibilité dans la dissuasion sera difficile à retrouver car les occidentaux ont à juste titre compris que Poutine avait beaucoup de retenue et qu’il ne tenait pas à créer l’irréparable. Les occidentaux jouent sur le déplacement progressif des lignes rouges.

Toute la question maintenant tourne autour du débat sur l’élaboration d’une nouvelle stratégie apr Poutine. Elle est manifestement en cours mais quasi rien ne filtre, même les observateurs les plus compétents avouent ne rien savoir et même avoir du mal a inaginer.

Mon diagnostic est que nous sommes dans une phase de transition et de bluff ; c’est envident, mais aussi une phase d’élaboration. Rien n’est a ce stade tranché.

Si je risquais une comparaison vulgaire on en est au stade du flirt , on ne baise pas encore.

Avertissement offensif russe.

ArmchairWarlord.

Il m’est venu à l’esprit aujourd’hui que nous assistons actuellement à une « convergence opérationnelle » suggérant que les Russes sont sur le point de lancer une opération majeure en Ukraine.

Laissez-moi vous raconter les événements de ces derniers jours.

Au front, les choses se sont largement poursuivies selon les lignes que j’avais exposées dans ma mise à jour J+10 pour l’offensive russe de Kharkov le 20.

Des combats intenses se poursuivent au nord-est de Kharkov, les Ukrainiens affirmant désormais leur intention de lancer une contre-offensive pour repousser les Russes. Ils ont retiré trois divisions de troupes de la ligne de front du Donbass et ont commencé à regrouper furieusement les civils et à les pousser dans des unités de combat sans formation (!) afin d’accumuler les forces nécessaires pour ce faire.

Pendant ce temps, les Russes ont martelé cette force rassemblée avec des tirs à distance et ont cherché à avancer eux-mêmes. Je rappelle au lecteur qu’il y a peu d’indications selon lesquelles les Russes ont lancé cette attaque avec plus d’une seule division, ce qui suggère fortement que leur objectif principal a toujours été de maintenir les réserves de l’AFU en place plutôt que, disons, de prendre d’assaut Kharkov.

Ce déploiement massif à Kharkov a conduit à l’arrêt définitif de l’opération ukrainienne visant à sécuriser une tête de pont sur la rive gauche du Dnipr, à Kherson. Des informations sont arrivées plus tôt dans la journée selon lesquelles ils avaient finalement abandonné leur tête de pont persistante mais minuscule dans le village de Krynki et ouvert les écluses de la centrale hydroélectrique du Dnipro, cherchant à élever le niveau d’eau du bas Dnipr et à contrecarrer toute tentative russe de suivre leurs traces et de s’établir eux-mêmes sur la rive droite.

Le redéploiement ukrainien a également permis aux Russes de continuer à réaliser de légers progrès sur le front « établi » dans le Donbass, enregistrant des avancées globales.

. Il se passe bien plus que les habituels allers-retours sur le devant du front Tout comme une nouvelle offensive va probablement venir de l’extérieur de l’Ukraine proprement dite, nous devrons regarder en dehors du cadre opérationnel pour voir tous les avertissements.

Premièrement, le mandat de Zelensky a expiré le 20. Juridiquement parlant, c’est désormais un usurpateur qui squatte le pouvoir grâce à ses partisans armés. Poutine a déclaré clairement et sans équivoque qu’il était illégitime et qu’il ne pouvait prétendre conclure des accords au nom de l’État ukrainien. C’est un changement de régime.

Deuxièmement, Poutine vient de faire le tour de la diplomatie, visitant Xi en Chine et Loukachenko en Biélorussie. Ce n’est certainement pas une coïncidence si le président ukrainien déchu d’avant 2014, Viktor Ianoukovitch, était également en visite en Biélorussie à cette époque. Aux yeux du Kremlin, le seul qui compte, il est désormais le représentant le plus légitime de la nation ukrainienne. De plus, ce qui s’est passé en Chine était suffisamment dramatique pour que Xi, habituellement glacial, le serre dans ses bras alors qu’il partait.

Troisièmement,des rumeurs continuent de circuler selon lesquelles les Russes préparent quelque chose à Koursk, de l’autre côté de la frontière avec Soumy. Alors que toute la réserve mobile de l’AFU est lancée dans la bataille à l’est de Kharkov et sur le front du Donbass, sous de fortes tensions, il est très douteux que les Ukrainiens aient laissé quoi que ce soit dans « le réservoir » pour faire face à ce qui pourrait être une nouvelle et beaucoup plus grande attaque russe dans le nord-est de l’Ukraine (ou ailleurs d’ailleurs).

Quatrièmement, nous sommes actuellement vendredi soir, le week-end du Memorial Day. Washington, DC est une ville fantôme et le gouvernement des États-Unis va être lent à réagir avec des décideurs clés bien hors de position et certains d’entre eux, selon leurs penchants, physiquement incapables. Je dirais que les Russes en ont peut-être tenu compte pour déterminer leur calendrier opérationnel.

Cinquièmement, le dernier élément de « l’alignement opérationnel » que je vois apparaître est la météo. C’est la pleine lune en ce moment, idéale pour les opérations militaires 24 heures sur 24 la semaine prochaine – si idéale, en fait, que lorsque les Russes n’ont pas attaqué pendant la pleine lune du 16 février 2022, le Pentagone a pensé que Poutine avait bluff accusé.

L’été va être chaud sur le Dniper, les amis. Mieux vaut s’attacher.