Qui était le vrai Mozart de la finance

Le Parisien

Rappel des faits. Surnommé le Mozart de la finance, Jean-François Hénin a connu la gloire dans les années 1980. Il avait alors brillamment sorti de la crise Thomson CSF Finances. Cédée au Crédit lyonnais, la société est rebaptisée Altus Finances et Jean-François Hénin nommé président. En 1993 il trébuche aux Etats-unis dans l’affaire Executive Life.

A bientôt 65 ans, Jean-François Hénin n’a rien perdu de sa passion pour les affaires. Si sa réussite peut paraître flatteuse, les méthodes, elles, posent question. Dernier avatar en date : le 4 décembre dernier, l’Autorité des marchés financiers l’a sanctionné à hauteur de 200 000 â?¬ pour diffusion de fausses informations sur la société pétrolière qu’il préside Maurel&Prom dans des communiqués de juin et octobre 2005.

Après une brève traversée du désert, JFH a investi dans la forêt, achetant opportunément des centaines d’hectares en Afrique, tout en prenant la direction d’une petite société pétrolière dont le chiffre d’affaires s’est aussitôt envolé. Selon le magazine « Challenge », sa fortune est passée de 140 à 453 millions d’euros de 2003 à 2004, mais, en 2006, Jean-Marie Messier, cofinancier de Maurel&Prom, lui réclame 15 millions d’euros d’intéressement sur la vente de 1,1 milliard d’euros d’actifs à l’italien ENI.

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