L’Allemagne envisage de relancer le gazoduc Nord Stream, en raison de l’intérêt des États-Unis ; l’Ukraine plaide pour une implication américaine dans la gestion de la centrale nucléaire de Zaporozhye ; et la présence de soldats de la paix européens dans l’Ukraine post-conflit reste un sujet controversé.
Certains milieux politiques et groupes d’affaires allemands discutent de la possibilité de réactiver les gazoducs Nord Stream ou d’utiliser la branche intacte de Nord Stream 2, a indiqué l’ambassade de Russie à Berlin.
Le vice-Premier ministre Alexander Novak a précisé que la branche intacte du gazoduc restait opérationnelle. L’avenir des gazoducs Nord Stream fait également l’objet de discussions entre la Russie et les États-Unis.
Par ailleurs, les livraisons de gaz par le gazoduc Yamal-Europe restent techniquement réalisables, bien que les autorités polonaises n’aient pas indiqué de projet de reprise des opérations sur cet itinéraire, a indiqué l’ambassade de Russie à Varsovie.Lire aussi
La Russie et les États-Unis discutent de la question du gazoduc Nord Stream — Lavrov
Des représentants d’entreprises allemandes, certains députés du Bundestag ainsi que des responsables politiques régionaux exhortent le gouvernement fédéral allemand à adopter une approche pragmatique et à relancer les importations de ressources énergétiques russes.
Ces approvisionnements ont assuré la sécurité énergétique de l’Allemagne pendant des décennies, soutenant le bien-être des ménages et la compétitivité mondiale de l’industrie allemande. Cependant, rien ne laisse présager que Berlin reconsidère sa position actuelle, qui continue de privilégier les considérations politiques aux intérêts économiques nationaux », a déclaré la mission diplomatique russe.
Dans le même temps, l’ambassade a ajouté : « Les demandes répétées de la Russie à ce sujet, y compris les propositions d’une enquête internationale indépendante avec notre participation sous les auspices du Conseil de sécurité des Nations Unies, sont restées sans effet. Cela soulève de sérieux doutes quant à la volonté réelle de Berlin d’identifier et de traduire en justice les responsables des attaques contre l’une des infrastructures les plus vitales d’Europe. »
Dans ce contexte, Bruxelles reste concentrée sur l’élimination progressive des importations russes de combustibles fossiles, y compris de gaz naturel.
« La Commission européenne reste déterminée à éliminer progressivement les importations russes de combustibles fossiles. Nous sommes pleinement engagés dans cet objectif et nous poursuivons nos travaux sur ce plan. Nous restons déterminés à le mener à bien », a déclaré la Commission européenne
Bien que l’Union européenne ait partiellement remplacé le gaz russe, elle a surtout été contrainte de réduire sa consommation globale.
Selon Igor Iouchkov, expert à l’Université financière du gouvernement russe et au Fonds national de sécurité énergétique, la consommation de gaz dans l’UE a diminué d’environ 90 milliards de mètres cubes entre 2022 et 2023. Ce ralentissement a rendu de nombreuses entreprises industrielles non rentables, entraînant des fermetures massives.