Le PIB américain du premier trimestre 2025 s’est contracté de 0,3% selon la lecture initiale du jour, contre un consensus de +0,3% et une croissance de 2,4% au quatrième trimestre 2024.
Il s’agit de la première estimation préliminaire du PIB américain pour la période.
Les dépenses personnelles de consommation ont augmenté quant à elles sur un rythme de 1,8% au premier trimestre.
L’indice des prix rattaché au PIB a augmenté sur un rythme de… 3,7% au premier trimestre contre 3,3% de consensus FactSet.
Début de la contraction du PIB américain : c’est un signal structurel, pas une aberration statistique
Le 30 avril 2025, le Bureau of Economic Analysis a publié les données préliminaires du PIB du premier trimestre, montrant que l’économie américaine s’est contractée de -0,3 %, marquant la première impression négative du PIB depuis le deuxième trimestre 2022.
Ce chiffre est non seulement inférieur aux attentes du consensus de +0,3 %, mais confirme également ce que les principaux indicateurs macroéconomiques signalent depuis des mois : l’économie réelle glisse vers la contraction malgré la force des marchés d’actifs.
Cette empreinte n’est pas isolée. Elle recoupe :
• Les salaires privés ADP sont les plus faibles depuis juillet 2024 (62 000 emplois ajoutés),
• Les plus importantes entrées dans les ETF de type monétaire de l’histoire (entrées SGOV/BIL dépassant les 10 milliards de dollars),
• Une masse monétaire M2 stagnante qui reste fragile après la contraction,
• L’augmentation des émissions de bons du Trésor n’a pas réussi à stimuler la croissance malgré des efforts budgétaires massifs.
1. Fissures sur le marché du travail : La capacité du secteur privé à embaucher diminue, tant en termes de tendance que d’ampleur. Historiquement, les baisses de l’emploi précèdent d’un à deux trimestres les poussées de chômage plus importantes.
On assiste à un virage vers les comportements de rétention et de prudence avec préférence pour la liquidité conformément aux observations keynesiennes:
Attrait pour les bons du Trésor à duration courte, cohérent avec le comportement du marché juste avant la crise financière mondiale (2007), puis celui de mars 2020, et enfin celui de la crise des pensions de septembre 2019.
L’augmentation de la préférence pour la liquidité alors que le PIB se contracte n’est pas une coïncidence, c’est un avertissement : un PIB de -0,3 % dans un contexte de conditions financières toujours accommodantes implique que la capacité d’endettement du secteur privé est saturée.
Les mesures accommodantes de la Fed pourraient arriver trop tard pour empêcher le resserrement du crédit de se transformer en faillites.
Dans ces conditions, la Fed pourrait etre obligée intervenir avec force par baisse surprise des taux, injections de liquidités, etc. et relancer temporairement les actifs risqués.
Déjà:
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