Dans sa dernière intervention Powell se lance dans un plaidoyer qui conclut sur le risque de stagflation mais promet une baisse des taux dans un proche avenir; rien dans sa démonstration ne permet d etre optimiste . Il va jusqu’à concilier transmission lente et effet ponctuel!
Son analyse intellectuelle est une construction parallèle, un détour, un habillage pour en arriver à la soumission; soumission non pas à Trump, je ne le pense pas mais soumission à la dictature budgétaire et fiscale.
Nous sommes en pleine domination budgétaire ce qui signifie que la priorité des autorités monétaires est de faciliter le financement des deficits et surtout le refinancement des dettes qui arrivent à échéance. La destruction de liquidités par les refinancements est une menace réelle. Par ailleurs il faut aider le leverage du « basis trade » à absorber les émissions ce qui implique des taux courts plus bas.
Powell n’est pas opposant à Trump au contraire il en est le vrai complice, celui qui essaie de trouver l’équilibre, le dosage optimum pour faciliter la tache de Trump, ce que celui ci ne semble pas avoir compris! Si Powell ratait son dosage alors les baisses de taux courts au lieu de faire baisser les taux longs les feraient monter, voila ce que Trump ne comprend pas.
Trump est obsédé par la perspective d’une crise du refinancement et il croit que les taux longs s’administrent comme les taux courts. Il se trompe. Ils s’administrent mais il faut du doigté, un doigté extreme, très fin.
La domination budgétaire s’est imposée dans les années 1940, lorsque la Fed a plafonné les rendements de la dette pour financer l’effort de guerre.
Nous avons observé des variantes depuis, comme dans les années 1970, lorsque déficits et inflation se sont alimentés mutuellement tandis que la politique monétaire était à la traîne ; puis après 2008, lorsque l’assouplissement quantitatif a absorbé d’énormes émissions de bons du Trésor ; et enfin encore en 2020, lorsque les déficits records liés à la pandémie ont été directement associés aux achats d’obligations de la Fed.
Ce qui rend la situation actuelle unique, c’est son ampleur : la dette américaine atteint désormais des niveaux jamais observés en dehors des périodes de guerre, s’ajoutant à une population vieillissante qui fragilise l’assiette fiscale et à des créanciers étrangers moins disposés à financer les déficits, ce qui réduit considérablement la marge de manœuvre de la Fed.
Les années 1970, marquées par la domination budgétaire, ont connu de multiples récessions. La période 2009-2010 a vu la puissance de feu budgétaire et monétaire fusionner, mais l’économie a tout de même subi une forte contraction et une reprise lente. La combinaison actuelle de coûts élevés du service de la dette, d’une inflation persistante et d’un affaiblissement de la demande mondiale suggère que la domination budgétaire pourrait façonner les contours de la récession, pousser vers la stagflation mais ne l’éliminera pa
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