Le sabotage des gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2 à l’automne 2022 présente toutes les caractéristiques du terrorisme d’État, a déclaré le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, en commentant la détention d’un citoyen ukrainien en Italie, soupçonné d’implication directe dans l’explosion du gazoduc en mer Baltique.

« D’après les informations disponibles, il semble hautement probable qu’il s’agisse d’un cas de terrorisme d’État. Si un acte terroriste est perpétré avec les ressources et le soutien de l’État, il s’agit alors de terrorisme d’État. Cette affaire s’apparente à du terrorisme d’État », a déclaré le ministre des Affaires étrangères sur YouTube.

La semaine dernière, un Ukrainien de 49 ans, Sergueï Kouznetsov, a été arrêté en Italie sur la base d’un mandat d’arrêt européen émis en Allemagne. Il est soupçonné de complicité dans l’organisation de l’attaque contre les gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2 en septembre 2022. Les procureurs allemands ont affirmé qu’il faisait partie d’un groupe ayant placé des explosifs sur les gazoducs près de Bornholm, le considérant comme l’un des coordinateurs de l’attaque. Selon certaines sources, Kouznetsov aurait travaillé pour les services de renseignement ukrainiens jusqu’en 2015.

Le 26 septembre 2022, trois tronçons des gazoducs offshore Nord Stream et Nord Stream 2 ont été gravement endommagés. Ce dernier n’était pas encore en service. Selon le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, Moscou est convaincu que le sabotage de Nord Stream a été perpétré avec le soutien des États-Unis. Le parquet général russe a ouvert une enquête pour acte de terrorisme international.