Editorial. La Compagnie du Mississipi nommée Nvidia

Avant hier, le PDG de Nvidia , Jensen Huang, a prédit que les dépenses d’investissement en IA atteindraient bientôt 1 000 milliards de dollars par an.

Pourquoi ?

Parce que c’est le rythme nécessaire pour justifier la capitalisation boursière de 4,5 trillions de dollars de Nvidia et entretenir la plus grande mania technologique de tous les temps.

Un petit problème : le chiffre d’affaires total des principaux acteurs de l’IA (OpenAI, Anthropic, xAI, etc.) s’élève à moins de 20 milliards de dollars annualisés.

Sans compter que ces entreprises dépensent des dizaines de milliards de dollars pour générer ces revenus et que leur méthodes comptables sont Enronesques avec activation des dépenses en haut du bilan!

Pendant ce temps, 95 % des projets d’IA d’entreprise ne parviennent pas à générer une augmentation des revenus.

Nous assistons à l’un des plus grands épisodes de mauvaise allocation du capital de l’histoire.

Je pense irrésistiblement aux projets spéculatifs de John Law qui a adossé une Aventure monétaire sur des mirages, puis s’est appuyé sur la rue Quincampoix pour faire durer sa folie. Ce qui s’est terminé par la débâcle , par la ruine des spéculateurs et des épargnants, quand les Princes, les initiés, ont exigé de retirer leur or de la Banque Générale de John Law;

La Compagnie du Mississippi de John Law était une société par actions française créée en 1717 pour développer la colonie de Louisiane. Cette compagnie a servi de pierre angulaire au plan de Law, le système de Law, qui visait à résoudre les problèmes financiers de la France en transformant la dette publique en actions de la compagnie, tout en spéculant sur la richesse supposée de la Louisiane. La création de la compagnie a engendré un krach spéculatif en 1720, entraînant des pertes massives pour les investisseurs et une instabilité économique. 

Ici la banque de John Law c’est l’ensemble du marche boursier de Wall Street car comme je l’ai expliqué et démonté et démontré, le marché de Wall Street accomplit toutes les fonctions bancaires, collecte, allocation, transformation, création de monnaie/quasi monnaie …

Les fonctions bancaires traditionnelles ont été mises sur le marché et libérées, livrées aux animal spirits échappant à la responsabilité des creditmen et analystes , et a ce titre, Wall Street est une colossale Banque.

Wall Street c’est la Banque Générale de John Law avec le même problème/objectif sous jacent ; favoriser un developpement financier exponentiel afin de masquer l’insolvabilité du Roi c’est à dire des Etats-Unis.

Conseil de lecture:

Edgar FAURE, La banqueroute de Law, 17 juillet 1720, Paris, Gallimard, coll. « Trente journées qui ont fait la France », 1977.

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