Liquidité mondiale et économie de guerre du « capital »

Je diffuse Howell parce que, comme vous l’avez certainement compris nos analyses et nos conclusions se rejoignent.

Cela est remarquable car son cadre analytique et ses outils théoriques n’ont rien à voir avec les miens.

Ce sont deux manières bien distinctes de rendre le monde financier post moderne intelligible.

Howell, comme moi affirme que le fondamental ne joue plus et que seules comptent les liquidités financières -qui ne sont pas la même chose que les masses monétaires en M-, ce que j’explique depuis très, très longtemps.

Je soutiens que la rupture du lien entre les monnaies et l’or a libéré la Sphère Monétaire et que la libération de la Sphère Monétaire s’est propagée à la Sphère Financière.

Les deux ensembles « monnaie » et « quasi monnaie » sont unifiés et se sont disjoints de la Sphère Economique.

Les ombres se sont séparées des corps .

C’est le règne du Méphistophélès de Faust , du Diable, du Malin.

 La Bible déclare que le diable est le prince de la puissance de l’air. Cela ne veut pas dire qu’il vole comme un oiseau dans l’air, mais c’est bien plus que cela. C’est lui qui souffle l’air chaud dans l’imaginaire boursier pour le faire buller.

Je conseille d’ailleurs régulièrement de lire le Faust de Goethe pour comprendre notre époque post-moderne dans laquelle l’homme à l’illusion de tout comprendre, de tout dominer et de pourvoir remplacer Dieu

Cette convergence avec Howell bien sur me renforce dans mes travaux.

Howell

 A l’ère des rivalités géopolitiques, des dépenses budgétaires massives et des politiques cycliques, souvent agressives, des banques centrales , une approche par les flux financiers est un outil indispensable pour comprendre les forces qui façonnent réellement les marchés et une perspective essentielle pour appréhender l’économie mondiale moderne. Nous avons soutenu dans l’ouvrage « Capital Wars » (2020, Palgrave ) que :

  • La finance deviendrait l’arène centrale de la compétition géopolitique
  • La politique budgétaire nationale deviendrait un moteur essentiel de la liquidité mondiale
  • Les prix des actifs resteraient fortement dépendants de la liquidité mondiale plutôt que des fondamentaux traditionnels

Le titre original du livre « Capital Wars » (et ce Substack ) fait référence à la concurrence intense qui s’intensifie entre les nations (notamment les États-Unis et la Chine) pour attirer et contrôler les flux de capitaux mondiaux. Une nation qui parvient à attirer des liquidités renforce sa monnaie, réduit ses coûts d’emprunt et stimule les investissements dans ses technologies et ses entreprises, créant ainsi un cycle auto-entretenu de domination économique et financière.

La liquidité est devenue le moteur principal des marchés, certainement depuis la crise financière mondiale de 2008, et sans doute bien avant. En fait, son influence semble s’accroître, car chaque crise ultérieure, comme en témoigne l’urgence de la COVID, nécessite une relance monétaire toujours plus importante.

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