Le risque attaché aux actions est mal évalué, il n’est plus rémunéré et quand il se présentera il n’y aura pas d’amortisseur.

Le rendement des bénéfices à terme du S&P 500 et les niveaux de rendement implicites similaires des actions sont en baisse, ceci signifie, comme je l’ai expliqué que la valeur d’usage des actions devient de plus en plus faible au fur et à mesure que les prix des actions montent.

La valeur d ‘usage d’une action comme je vous l’ai expliqué c’est le rendement que procurent les bénéfices auxquels l’action donne droit, c’est l’inverse du fameux multiple cours /bénéfice.

Les boursiers sont contents quand les multiples cours/bénéfices montent, ils ne se rendent pas compte que cela implique que le rendement valeur d’usage de leur investissement chute, ils se réjouissent de leur moindre rentabilité.

Tout se passe quand le prix des actions s’élèvent comme si vous payiez aujourd’hui pour les bénéfices que vous allez recevoir demain et que vous en soyiez contents!

Imaginez que vous achetez un bien immobilier pour le louer et que le vendeur vous dise voila il vaut 100 000 mais comme il va rapporter 40 000 sur 10 ans je vous le vend 140 000.

Ceci signifie que les acheteurs d’actions pour obtenir un rendement satisfaisant de leur investissement sont obligés de parier de plus en plus sur le Ponzi, c’est à dire sur le fait que quelqu’un derrière eux acceptera d’être encore moins rémunéré. Les actions comme je l’ai épinglé sont de moins en moins des actifs à conserver et de plus en plus des actifs a « trader », ce sont des pantalons à une jambe.

Lorsque la Fed augmente les taux d’intérêt, l’idée du FOMC est que les investisseurs prennent moins de risques et rendent plus attractif le transfert d’argent vers des titres à revenu fixe plus sûrs.

Dans ce contexte, la convergence des niveaux de rendement sur les marchés de la dette et des actions est remarquable, voir le graphique ci-dessous.

Non seulement le niveau de rendement des titres à revenu fixe est plus élevé qu’il ne l’a été depuis de nombreuses années, mais le rendement des bénéfices à terme du S&P 500 et les niveaux de rendement implicites similaires des actions sont en baisse, voir le graphique ci-dessous.

La convergence est évidente.

En fin de compte, pour un investisseur rationnel les titres à revenu fixe sont plus attractifs que les niveaux de rendement implicites sur les marchés boursiers publics à l’heure actuelle.

Autrement dit, le risque attaché aux actions est mal évalué et les investisseurs qui achètent le S&P 500 aujourd’hui ne seront pas récompensés pour les risques qu’ils prennent.

Convergence remarquable des rendements sur les marchés
Sources : Nareit, Bloomberg, économiste en chef d’Apollo

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