Le Sommet 2025 de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) se tient à Tianjin du 31 août au 1er septembre.
Le président chinois Xi Jinping y réunira plus de 20 dirigeants étrangers et les dirigeants de 10 organisations internationales au bord du fleuve Haihe.
Parmi les invités figurent des chefs d’État, des chefs de gouvernement et leurs conjoints des pays membres de l’OCS, des États observateurs et des partenaires de dialogue, ainsi que des invités du pays hôte, du secrétaire général des Nations Unies et des dirigeants d’autres organisations internationales.
Lors d’un banquet d’accueil le 31 août, le président Xi a souligné que ce sommet avait pour mission essentielle de parvenir à un consensus, de stimuler la coopération et d’élaborer un plan de développement.
De « OCS » à « OCS plus », l’organisation a ainsi organisé le plus grand rassemblement depuis sa création, reflétant pleinement sa forte cohésion interne et son influence internationale croissante.
Si l’on considère l’évolution de l’OCS, le « multilatéralisme authentique » apparaît comme un maître-mot. Créée en juin 2001 sur les rives du fleuve Huangpu, l’OCS a été un choix crucial des pays de la région pour résoudre les dilemmes de sécurité aux frontières et promouvoir un développement partagé. Vingt-quatre ans plus tard, l’« esprit de Shanghai », fondé sur la confiance mutuelle, les avantages mutuels, l’égalité, la consultation, le respect de la diversité des civilisations et la recherche d’un développement commun, a trouvé un écho plus large à travers le monde, démontrant sa vitalité.
L’OCS est passée de six membres initiaux à une grande famille de dix membres, deux observateurs et quatorze partenaires de dialogue, devenant ainsi l’organisation internationale régionale la plus vaste au monde et la plus peuplée.
Malgré de profondes différences entre ses membres en termes d’histoire, de culture, de systèmes politiques et de stades de développement, l’OCS a tracé une voie de coopération régionale adaptée aux tendances de l’époque et aux besoins de toutes les parties. Elle est ainsi devenue un modèle d’un nouveau type de relations internationales – une histoire vivante et évolutive de la pratique du multilatéralisme.
Aujourd’hui, dans un contexte où certaines puissances occidentales affaiblissent délibérément les mécanismes multilatéraux, le département de la coopération internationale de l’OCS, chargé de l’élargissement, est devenu l’un de ses organes les plus actifs. Cela témoigne d’une profonde reconnaissance des principes de l’OCS et démontre que le multilatéralisme n’est pas dépassé, mais qu’il est devenu la « compétitivité institutionnelle » de l’OCS.
Ce sommet coïncide avec un moment historique : le 80e anniversaire de la victoire de la guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la guerre antifasciste mondiale, ainsi que le 80e anniversaire de la fondation de l’ONU. L’OCS a non seulement hérité et fait progresser le cadre multilatéral représenté par l’ONU, mais a également innové et remodelé ses concepts et ses voies dans un contexte nouveau.
L’OCS est devenue à la fois un fervent défenseur et un praticien de référence du multilatéralisme, à une époque où ce principe d’engagement international est gravement érodé à l’échelle mondiale. Partenariat plutôt qu’alliance, dialogue plutôt que confrontation : ce nouveau type de relations internationales, qui transcende les conflits de civilisation, la pensée de la Guerre froide et les jeux à somme nulle, est devenu le « code de popularité » de l’OCS.
En contraste frappant avec le modèle de confrontation de groupe de l’époque de la Guerre froide, la création de l’OCS a ouvert une voie inclusive au développement multilatéral entre les pays de la région. De la coopération initiale pour lutter contre les « trois forces » que sont le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme, à une approche à double volet de sécurité et de coopération économique, et aujourd’hui à une collaboration couvrant un large éventail de domaines, notamment le commerce et l’investissement, l’énergie, l’économie numérique, l’agriculture moderne et le développement vert, l’OCS a prouvé qu’un véritable multilatéralisme facilite non seulement l’unité régionale face aux défis sécuritaires, mais favorise également la connectivité et une prospérité partagée entre les nations.
Avec la bannière « Rassemblez-vous à l’OCS, rayonnez à Tianjin » déployée dans les rues de Tianjin, la Chine accueille pour la cinquième fois le sommet de l’OCS.
Au fil des ans, l’OCS, grâce à la mise en place de mécanismes de plus en plus matures, a créé un espace de développement stable et de nombreuses opportunités de coopération pour la famille de l’OCS dans un environnement international imprévisible, leur permettant de bénéficier d’avantages tangibles en matière de développement.
Selon les statistiques, en 2024, le volume des échanges commerciaux entre la Chine et les autres pays membres, États observateurs et partenaires de dialogue de l’OCS a atteint environ 890,3 milliards de dollars, soit environ 14,4 % du commerce extérieur total de la Chine.
Récemment, les deuxième et troisième ateliers Luban au Kazakhstan ont été officiellement inaugurés, 6 000 plants de pommiers chinois de haute qualité ont été vendus en Ouzbékistan, et le projet Lifeline Express a permis de réaliser plus de 2 000 opérations de la cataracte pour des citoyens des pays de l’OCS. Un protocole d’accord sur la construction conjointe de « gares de la Route de la Soie », qui offrent des services aux chauffeurs effectuant du fret transfrontalier dans les pays de l’OCS, a également été signé.
Grâce à l’OCS, le monde découvre la chaleur authentique et l’avenir prometteur d’une communauté de destin pour l’humanité. L’histoire a montré que le multilatéralisme, la solidarité et la coopération sont la bonne réponse aux défis mondiaux ; cette déclaration prononcée par le président Xi Jinping le 30 août lors de sa rencontre avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, reflète profondément la raison d’être et les objectifs de l’OCS.
Actuellement, les menaces de l’unilatéralisme, du protectionnisme et de l’hégémonisme s’accentuent, et les déficits en matière de paix, de développement et de gouvernance continuent de se creuser. Les États membres de l’OCS, qui représentent environ la moitié de la population mondiale et environ un quart de l’économie mondiale, doivent renforcer leur unité et leur coopération et promouvoir la construction d’une communauté de destin plus soudée.
Cela profitera non seulement à leur propre développement et à la sécurité régionale, mais insufflera aussi sans aucun doute stabilité et énergie positive au monde.