Editorial. Le grand écart. La guerre pour attirer le Capital. La France se mutile pour être sure de perdre cette guerre.

Le graphique ci dessous montre à quel point Wall Street est « libéré » de l’économie réelle.

Il montre aussi que dans le passé il y a eu des petits moments de « libération » , les indices boursiers restant fermes pendant un certain temps; mais jamais l’écart ne s’est prolongé et amplifié comme maintenant.

Ce constat confirme mon hypothèse de travail selon laquelle, les Bourses sont à notre époque plus des reflets de la liquidité financière que de l’activité économique productrice; la liquidité est considérable, proche de 200 trillions, la volatilité est faible, les capacités bilancielles du système sont considérables, il y a de l’argent pour tout et donc les Bourses continuent de continuent de monter.

1. Actions : un niveau record

2. Prix de l’immobilier : un niveau record

3. Bitcoin : un sommet historique

4. Or : un niveau record

5. Masse monétaire : un niveau record

6. Dette nationale : un niveau record

7. Inflation du CPI: 4 % par an depuis janvier 2020, soit 2 fois l’« objectif » de la Fed

8. Fed : baisse des taux d’intérêt la semaine prochaine

Les autorités poussent à la roue car toutes ont besoin que l’argent soit facile. Les deficits sont considérables, les besoins de rouler les dettes sont vertigineux, les dépenses militaires explosent, les transitions climatiques sont dévoreuses de ressources … les croissances sont faibles et les cash flows gagnés sont très insuffisants.

La guerre du Capital est une forme de la guerre actuelle.

La gestion monétaire réelle des USA est permissive, il y avait des trillions oisifs en reserve depuis le Covid, la politique de resserrement n’ a été que pur spectacle, et en plus les anticipations entretenues par la Fed et le gouvernement sont à la baisse des taux. Le pognon arrive, ce qui fait venir le pognon du monde entier car le ponzi va se relancer de plus belle.

À l’ère des rivalités géopolitiques, des dépenses budgétaires massives et des politiques cycliques, souvent agressives, des banques centrales , une approche par les flux financiers s’impose.

C’est l’approche que je pratique . je soutiens que la Sphere financières est autonomisée et qu’elle est un outil qui façonne réellement les marchés.

C’est une perspective essentielle pour appréhender l’économie mondiale moderne et comprendre la politique americaine .

  • La finance devient l’arène centrale de la compétition géopolitique,
  • Trump et Bessent le savent , eux dont tout le travail consiste à attirer les flux financiers mondiaux directs, indirects, volontaires, forcés vers le système américain
  • Les politiques budgétaires nationales sont les moteurs essentiels de la liquidité
  • Les prix des actifs sont fortement dépendants de la liquidité mondiale plutôt que des fondamentaux traditionnels

La concurrence au niveau mondial est une concurrence pour le capital et elle s’intensifie pour attirer et contrôler les flux de capitaux mondiaux.

Une nation qui parvient à attirer des liquidités renforce sa monnaie, réduit ses coûts d’emprunt et stimule les investissements dans ses technologies et ses entreprises, créant ainsi un cycle auto-entretenu de domination économique et financière.

En passant on mesure l’imbecilité du système français qui au lieu d ‘attirer les capitaux les decourage par une politique sociale, fiscale et économique inadaptée au monde moderne et surtout à la guerre du capital qui s’intensifie.

LE GRAND ECART EN UNE IMAGE

Par le passé, chaque fois que les offres d’emploi ont diminué et que le chômage a commencé à augmenter, comme en 2001, 2008 et 2020, le marché boursier a fini par rattraper son retard à la baisse , généralement en 6 à 12 mois. Et lorsque cela s’est produit, ce n’était pas en douceur ; cela s’est accompagné d’une chute brutale

Nous observons actuellement le même type de situation mais elle dure et l’ecart est énorme.

Les offres d’emploi diminuent, le chômage grimpe, mais le S&P 500 continue de grimper.

La raison apparente est que les marchés se nourrissent d’espoirs de baisses de taux de la Fed, d’un afflux de liquidités et de la dynamique des géants technologiques, plutôt que de la réalité économique.

La raison fondamentale est que les marchés ont changé de statut et de nature ce ne sont plus des reflets mais des armes dans la guerre du capital, guerre du capital qui est une composante de la guerre geopolitique en cours.

graphique @HenrikZeberg .

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