Tant que la musique joue, il faut se lever et danser. La dernière enquête de Bank of America auprès des gestionnaires de fonds rappelle Chuck Prince. La plupart des gestionnaires de fonds admettent que les marchés semblent surévalués. Et pourtant, ils continuent de danser.
Holger nous remet en mémoire les propos de Chuck Prince lors de la crise de 2008; lequel Chuck Prince est l’un des rares grands patrons à avoir perdu son poste lors de cette crise.
Chuck énonçait une vérité et Holger également; mais ni l’un ni l’autre ne se livrent à une véritable analyse, ils glosent et glissent à la surface du phénomène sans l’égratigner.
Décrire n’est pas expliquer.
En particulier, quelle est cette musique dont ils parlent?
Et, puisqu’ils mettent en scène le jeu des chaises musicales et encore plus celui du Mistigri, quel est ce Mistigri dont il aurait fallu se débarasser avant les autres.
Quelle est la chaise qui manque qui fait que certains danseurs sont les perdants du jeu?
Reponses:
La musique c’est celle du Pognon qui coule dans les canalisations du système
Le Mistigri c’est l’ensemble des titres, valeurs mobilières, quasi monnaies, des actions des obligations émises et que quelqu’un doit forcément detenir: tout ce qui est émis doit être detenu rappelait Bernanke.
La chaise ou les chaises qui manquent ce sont les acheteurs de ces titres, actions et obligations, et surtout le pouvoir d’achat pour le faire, c’est à dire la monnaie de base.
La musique dont ils parlent est la musique monétaire, celle des canalisations béantes ouvertes bien larges et à forte pression , canalisations qui inondent le champ financier.
Meme cela n’est pas encore une analyse, c’est un simple constat moins superficiel.
Constater que l’argent inonde tout et fait élever le niveau de la mer financière ce qui élève tous les bateaux et permet aux baigneurs de se baigner nus sans etre vus, n’est pas une analyse mais une description.
L’analyse doit nous dire pourquoi c’est ainsi.
Pourquoi, alors que tout le monde y compris Powell et ses complices de la Fed savent tout, pourquoi continuent-ils d’inonder et pourquoi vont-ils encore aller plus loin et augmenter la pression et la température de la mer financière par la baisse des taux.
Pourquoi vont-ils injecter de l’air chaud,
Pourquoi il vont introduire de l’énergie pour lutter contre l’entropie du système et sa pesanteur menaçante ?
Pourquoi?
Sont ils méchants volontairement? Stupides? Incompetents?
Bien sur que non !
Alors?
Réponse. Parce qu’ils sont obligés de le faire, ils sont dans un engrenage.
Nous sommes entrés dans un système en 2009 et de ce système il n’est jamais possible de sortir.
Quand on a créé de la monnaie et des liquidités et encore plus de crédit pour masquer une crise de surendettement et que jamais depuis on n’a réduit le surendettement et qu’au contraire on l’a aggravé il n’y a pas de possibilité de retour en arrière!
Si essayait de retourner en arrière , si on cessait de nourri l’Ogre financier, le chaos serait encore plus dramatique que celui que l’on a évité en 2008.
Quand on traite une crise de surendettement comme si c’était une crise de liquidités, alors il faut sans relache créer des liquidités, gonfler, souffler, entretenir la lévitation.
Il faut sans cesse battre de nouveaux records sur les indices boursiers et sur les masses de dettes.
La crise du Covid a été du pain béni!
Eh oui!
Elle a permis de retarder la crise et le chaos car elle sa servi d’alibi à la création de plusieurs dizaines de trillions de réserves , de dettes , de monnaie et ce sont ces trillions qui ont constitué le matelas excédentaire qui a permis de tenir jusqu’en 2025.
Ce matelas est épuisé , les marchés sont au plus haut, il est temps de regonfler ce matelas et de prier pour qu’une fois encore cela marche, qu’il n’y ait pas fuite dans son caoutchouc.
Note: l’inflation post Covid a été une aubaine car elle a provoqué une hausse nominale des chiffres d’affaires et des cash flows ce qui a rendu temporairement les ratios de dettes plus supportables.