Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Cho Hyun, a déclaré mardi, en réponse aux questions concernant la détention de Coréens en Géorgie, qu’il était parfaitement conscient que les États-Unis n’étaient plus ceux qui avaient coopéré efficacement avec de nombreux alliés et amis par le passé. Le quotidien JoongAng a d’ailleurs souligné qu’il était « rare » que le ministre des Affaires étrangères coréen ait publiquement protesté contre les États-Unis.

M.Cho a assisté mardi à une séance de questions-réponses sur les affaires étrangères, l’unification et la sécurité à l’Assemblée nationale.

Interrogé sur les raisons pour lesquelles les négociations sur les tarifs douaniers n’avaient pas été finalisées par écrit lors du sommet avec les États-Unis et sur la difficulté de parvenir à un accord opérationnel par la suite, M. Cho a répondu qu’ils avaient abordé les négociations avec le plus grand dévouement, comme s’ils risquaient leur vie. Afin de protéger les intérêts nationaux, ils estimaient qu’il valait mieux poursuivre les négociations plutôt que de se contenter de ce qui avait été convenu à l’époque – et que telle était toujours la situation aujourd’hui.

Les États-Unis ont accepté leur position selon laquelle, plutôt que de chercher immédiatement à obtenir un résultat détaillé, il serait préférable de parvenir à un accord initial, puis de poursuivre les négociations, a ajouté M. Cho.

Il a également commenté l’impasse des négociations de suivi sur les droits de douane, affirmant que la principale raison pour laquelle ces négociations ne se concluaient pas rapidement était que le gouvernement sud-coréen avait actuellement du mal à accepter les propositions américaines.

Il a souligné que les négociations visaient à trouver une solution mutuellement avantageuse. Il a ajouté que, même si cela prenait du temps, ils faisaient de leur mieux pour protéger les intérêts nationaux et orienter les relations entre la Corée du Sud et les États-Unis dans une direction positive.

Les autorités américaines de l’immigration et le Département des enquêtes sur la sécurité intérieure, entre autres, ont mené une vaste opération de répression de l’immigration clandestine sur le chantier de construction de l’usine commune de batteries de Hyundai Motor et LG Energy Solution en Géorgie, arrêtant 475 personnes, selon le Chosun Daily du 6 septembre.

La plupart des personnes arrêtées étaient des employés coréens, et environ 300 auraient été détenues pour des visas non conformes à leur motif de séjour, selon le rapport.

NBC News a cité le Chosun Daily, affirmant que ces arrestations constituaient une trahison et un coup dur pour la Corée du Sud.