En 45 ans, l’économie s’est financiarisée et titrisée, faisant pencher la balance de la fortune en faveur de ceux qui sont les plus proches de l’imprimeur de billets c’est à dire du couple gouvernement/banque centrale.
Depuis la GFC, la Grande Crise Financière de 2008 et la Crise Covid de 2020, la production de dettes et de monnaie a atteint un niveau sans précèdent dans l’histoire.
L’effet Cantillon joue à plein et c’est la raison pour laquelle je suis, au plan théorique, favorable à une confiscation partielle de l’enrichissement sans cause des ultra riches: ils se sont enrichi par profit de guerre, de guerre contre la crise du capital.
L’Effet Cantillon est une théorie économique formulée par l’économiste irlandais Richard Cantillon (1680–1734), qui montre que les effets de l’inflation se font sentir de manière différenciée selon les secteurs économiques, selon la source de la création monétaire.
Il postule ainsi qu’une injection de monnaie dans une économie exerce non pas un effet uniforme sur les prix mais un effet progressif et différencié. Cela est dû au fait que la monnaie se propage progressivement par les échanges à partir du point ou elle est injectée.
Ses théories sont construites à partir de l’étude de la grande inflation du XVIe siècle due à l’introduction en Europe de l’or des conquêtes espagnoles d’Amérique du Sud (Essai sur la nature du commerce en général, 1755). C’est la couronne espagnole qui s’enrichit initialement de cet or et Cantillon montre que l’inflation est apparue dans l’économie de manière progressive, en démarrant auprès des fournisseurs du roi d’Espagne qui voient leurs prix augmenter. L’inflation se déplace en cercles concentriques, à partir d’un petit noyau de personnes (les riches et les puissants) vers un groupe de plus en plus large d’individus qui en sont affectés. On appelle depuis « effet Cantillon » ce caractère progressif de transmission de l’inflation.
L’effet Cantillon est beaucoup plus large que ce que l’on dit à propos de la monnaie, la Bourse fonctionne selon l’effet Cantillon: les TBTF accèdent quasi gratuitement à la monnaie banque centrale , elles devancent les achats des institutions qui gèrent l’argent du public, les caisses de retraites, les assurances etc et surtout les achats des ménages , ce qui fait qu’ils enrichissent sur leur dos.
La Bourse à notre époque c’est le système de la fameuse Marthe Hanau.
Les 99 % les plus pauvres sont légitimement mécontents. Ils sont trahis par des escrocs à la monnaie fiduciaire.
Le plan à Washington est d’accélérer l’impression monétaire et la production de dettes (en réduisant les taux), de sorte que les déséquilibres économiques vont s’accroître et que la cohésion sociale va encore s’effondrer.