Mon interprétation du 24 septembre vient d’être adoptée par le Financial Times; Trump a refilé la responsabilité de la défaite en Ukraine aux Européens ainsi piégés.

Il est douloureusement évident écrit Arnaud Bertrand, que c’est la bonne interprétation du soudain « changement d’avis » de Trump sur l’Ukraine dans son message sur Truth Social.
Tout porte à croire qu’il se positionne de manière à pouvoir dire plus tard « je leur ai dit comment gagner, ils ne l’ont simplement pas fait » tout en sachant pertinemment que c’est impossible. Vous savez que c’est le cas, car si une victoire était possible, pensez-vous vraiment qu’un homme avec l’ego de Trump se distancierait de toute l’affaire et laisserait les Européens s’en attribuer tout le mérite ?
https://truthsocial.com/@realDonaldTrump/115255130298104593 ).
il affirme littéralement que « l’Ukraine, avec le soutien de l’Union européenne, est en mesure de se battre et de GAGNER » –> Il n’implique pas les États-Unis dans l’affaire, il affirme que ce sont les autres qui gagneront, pas lui.
Ce qui, connaissant Trump, signifie qu’il est certain qu’ils ne gagneront pas.
Il s’agit d’une guerre américaine, c’est indéniable. Il suffit de se souvenir des efforts déployés par Macron au début du conflit pour jouer les petits télégraphistes et essayer de servir d’intermédiaire et l’éviter!
Les États-Unis ont poussé à l’expansion de l’OTAN malgré l’opposition européenne (voir le sommet de l’OTAN à Bucarest en 2008), les États-Unis ont été fortement impliqués avec Nuland dans le changement de régime de 2014, etc. Les États-Unis ont leurs empreintes partout dans les origines de cette guerre.
Les Européens si ils étaient rationnels et soucieux de l’intérêt de leurs peuples devraient prendre leurs distances et faire peser la responsabilité sur les États-Unis.
Comme le dit Arnaud Bertrand cela leur offrirait une porte de sortie et un moyen d’amorcer une autonomie stratégique.
Il leur suffit de déclarer : « C’est le projet géopolitique américain dans lequel nous avons été entraînés, leur architecture de sécurité qui nous a menés là où nous sommes et qu’ils tentent maintenant de quitter, nous laissant avec les mains vides. Bon, vous voulez partir ? Vous êtes dehors. Et maintenant, nous allons faire ce que nous aurions dû faire il y a des années : défendre nos propres intérêts sans ingérence américaine, trouver un accord bilatéral avec la Russie, reconstruire les liens économiques comme bon nous semble et créer une architecture de sécurité européenne qui nous serve, et non Washington. »
Nous allons au contraire nous retrouver dans la pire des situations : accepter le récit de la culpabilité que nous impose Trump, supporter tous les coûts, rester de pathétiques vassaux obéissants aux directives américaines et nous retrouver coincés dans un conflit gelé de plusieurs décennies avec notre plus grand voisin, divisant notre propre continent de manière permanente à nos dépens.
EN PRIME