Macron démission; je ne partage pas cette analyse et cette demande, mais cela peut procurer un certain plaisir de les lire.

On ne résout pas une dislocation fondamentale du pays par une démission ou une dissolution! La France n’a aucun grand homme politique à sa disposition, les partis sont des écuries de course présidentielles pour canassons boiteux et le peuple n’est pas prêt à subir l’épreuve de réalité qu’il faudrait lui administrer.

La Constitution n’est pas adaptée à la situation du pays et les corps constitués non plus.

La France est ingouvernable. Et c’est vrai Macron y a largement contribué. Les multiples combinaisons partisanes ont épuisé le sujet; tout comme un nouveau choix présidentiel l’épuisera lui aussi. Virer Macron ne changera rien. Mais ce n’est pas une raison pour lui épargner des sanctions: il doit être puni. Sa jouissance transgressiste doit avoir un prix, il doit le payer.

Personne n’a l’étoffe ou ne peut reconstituer une majorité légitime de gouvernement.

La situation est le résultat d’un long affaissement national qui date de 1936 et qui fut rénové en 1945; conséquence de la fin de la religion, de l’épuisement du capital économique et symbolique anciens , de la vente des bijoux de famille. Le décapage moderniste mondialisé révèle la situation du pays.

Le chaos ou plutôt la farce politique sont des symptômes, des reflet de la société et non pas des causes. Macron est et n’a toujours été qu’un tenant lieu, sa vocation était depuis 2017 sa prestation loufoque de Londres d’être un bouc émissaire et il est vrai qu’il s’est employé avec acharnement à en être un.

La France a tout essayé, la fausse droite, la fausse gauche, l’alternance, l’alternance simultanée et finalement le grand guignol.

Apres les honneurs vient le temps du mépris sinon celui de la honte.

. Le reste est bavardage.

Il n’y a pas de solutions, ou plutôt personne ne les détient, personne ne les incarne, elles s’inventeront toute seule.

Tout replâtrage sera provisoire.

La France baigne dans le dérisoire .

Bruno Bertez

Pascal Clérotte
oct. 6

La seule sortie de crise possible est le départ du président de la République, qui aurait dû intervenir dès juillet 2024.

 
LIRE DANS L’APP
 

Alors qu’Emmanuel Macron est une nouvelle fois allé à l’étranger, en Allemagne cette fois-ci, vilipender les Français et les réseaux sociaux en mode Louis de Funès dans Le Grand Restaurant, le bazar innommable qu’il a créé se poursuit à Paris.

Sébastien Lecornu a cru pouvoir imposer un gouvernement macroniste et y nommer Bruno le Maire à la défense ! La Macronie, qui ne fut jamais qu’une sinistre farce, qu’une cohorte de carriéristes recrutés sur CV, ne dispose d’aucune majorité depuis 2024, parce que les Français ont fait le choix d’interdire à Emmanuel Macron de gouverner dès sa réélection. Et ont réitéré ce choix lors des Européennes en lui infligeant une défaite cuisante, et une troisième veste électorale après sa dissolution de juin 2024. Ce triple désaveu en deux ans aurait dû conduire à sa démission dès juillet 2024.

L’ÉCLAIREUR est une lettre par abonnement. Pour soutenir notre travail, choisissez le vôtre, libre ou payant.

Passez à l’abonnement payant

Ce matin, Sébastien Lecornu a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée. Et bien évidemment, tous les corne-culs de gauche, Olivier Faure et François Hollande en tête, « se tiennent prêts » à gouverner alors qu’aucun des groupes parlementaires qui constituent cet invraisemblable équipage qu’est le Nouveau Front populaire qui n’est d’accord sur rien, ne détiendra de majorité et sera immédiatement censuré. Jean-Luc Mélenchon réclame une réunion d’urgence du NFP, manœuvre qui ne vise qu’à l’asseoir comme le candidat naturel de la gauche. Gros comme un camion.

À gauche, on essaie d’éviter une nouvelle dissolution. La recette éculée du « Front républicain » ne fonctionnera plus. Le Parti socialiste et les Écologistes seront laminés, d’autant que LFI ne leur fera pas de cadeau, même s’il est peu probable que le parti de Jean-Luc Mélenchon puisse élargir sa base électorale au point d’accroître son nombre de sièges à l’Assemblée.

Bref, une dissolution ne changera probablement rien à la situation politique calamiteuse qui est le fait d’Emmanuel Macron et de tous ceux qui ont joué au mauvais jeu des apparentements lors des dernières législatives. Pour de basses raisons de soupe, ils ont sciemment travaillé à rendre le pays ingouvernable. Ce qui signifie dans les fait que la France est aujourd’hui gouvernée de l’étranger, de Bruxelles.

Dans une Constitution, il y a la lettre qui détermine la légalité. Et il y a l’esprit dont découle la légitimité. Emmanuel Macron n’a jamais été légitime puisque la haute magistrature est intervenue directement afin de s’assurer de son élection, ne respectant pas le principe, découlant de l’esprit de notre Constitution, qui veut que la justice n’influe pas sur les processus électoraux et sursoie à l’engagement de poursuites en période électorale. Celles dont fit l’objet François Fillon étaient asymétriques puisque, par exemple, Bruno le Maire, qui avait également employé sa femme, artiste-peintre, comme assistante parlementaire, n’a pas été inquiété. Dans une démocratie “normale” où l’égalité de tous devant la loi est assurée, les poursuites contre François Fillon auraient été éteintes.

Quand le président de la République nomme un gouvernement et qu’il ne se voit pas confier par le peuple une majorité lui permettant de gouverner, l’esprit de la Constitution veut qu’il change de gouvernement ou bien qu’il dissolve l’Assemblée.

Si, à la suite d’une dissolution, le peuple inflige au président de la République un nouveau désaveu dans les urnes, lequel ne lui permettra pas de nommer un gouvernement disposant d’une majorité pour gouverner, alors l’esprit de notre Constitution veut qu’il démissionne.

Il appartient à Emmanuel Macron de planifier sa démission. Ce qu’il ne fera pas, à moins d’y être obligé, au sens figuré, avec un flingue sur la tempe. Qui aura ce courage politique ? Car il est à parier qu’Emmanuel Macron cherche à monnayer sa démission contre un grand poste international et ne partira pas sans garantie. Alors que la seule qu’on puisse lui offrir sont des poursuites pénales, dans l’affaire Alstom notamment.

Laisser un commentaire