Plus vous regardez en profondeur, plus cela commence à paraître fragile.
Ce qui est en cause, ce n’est pas l’aspect industriel ou business de l’IA, mais on incidence sur les équilibres financiers, les bilans, les risques .
Ce qui est en cause, c’est la compétition folle, la politisation de la course pour arriver le premier et faire en sorte que ce soient les autres qui soient détruits par cette course et ainsi parvenir a une position de quasi monopole. Ceci a été exposé clairement par Sam Altman.
Les dépenses des Big Tech en matière d’IA ont explosé, les dépenses d’investissement atteignent des sommets alors que les flux de trésorerie disponibles bougent à peine.
En 2021, ces entreprises généraient 167 milliards de dollars de trésorerie disponible. En 2025, ce chiffre atteint à peine 193 milliards de dollars, alors même que leurs dépenses d’investissement ont plus que doublé.
Meta et Amazon dépensent des milliards juste pour suivre le rythme.
Oracle est déjà en baisse.
Même Nvidia, figure emblématique de l’essor de l’IA, voit son flux de trésorerie disponible stagner face à une forte hausse des dépenses.
Les liquidités sont comprimées de toutes parts. L’IA consomme de l’argent plus vite qu’elle n’en crée.
La technologie sera efficace, mais probablement pas avant 5 à 10 ans. La question est : ces bilans peuvent-ils survivre assez longtemps pour le constater ?
Le grand squeeze des cash flows oblige a des financements « creatifs » en boucle, circulaires particulièrement malsains sinon delictueux.

