Le resserrement de la liquidité est incontestable . La demande de repo dépasse l’offre des fonds monétaires et on doit tirer sur les bilans bancaires à un taux d’intérêt de référence, il s’agit d’un changement de régime en termes de coûts de financement.
Aujourd’hui, le dollar marginal de financement des pensions livrées ne provient pas des liquidités inutilisées des fonds monétaires, mais des bilans bancaires, ce qui est une toute autre histoire.
Les banques sont confrontées à des coûts réels chaque fois qu’elles augmentent la taille de leur bilan : exigences de fonds propres réglementaires, exigences de liquidité et surtaxes G-SIB. Ces tensions ont pour effet de relever le plancher des taux de pension livrée. Ainsi, lorsque le SOFR s’échange actuellement au-dessus de l’IOR, cela signifie que c’est le marché qui intègre cette prime de bilan.
Les taux des repos ont augmenté en grande partie parce que la demande de financement est insatiable. Un déficit permanent de 2 000 milliards de dollars nécessite un financement important, y compris auprès d’investisseurs à effet de levier.
La demande de financement repo épuise les liquidités des fonds monétaires -MMF-, et à l’avenir, le financement marginal proviendra des trésoriers bancaires dont le coût d’opportunité est l’IOR.
