Ce qui se passe actuellement en Europe est une transition ostentatoire, publicitaire, du continent vers une préparation à la guerre . Et il est symptomatique que l’auto-désigné chef de la Coalition des Volontaires, le chef le plus belliqueux soit précisément le leader le plus en difficulté, celui dont le trône est menacé: Macron. Le second étant Starmer placé lui aussi sur un siège éjectable.
La guerre, la peur, sont des outils, des corsets de coercition aussi bien au niveau du public qu’au niveau des partis politiques, ou des médias.
La thématique est unifiante non par conviction positive, mais par défaut, parce que personne n’ose se monter mauvais patriote et aller à contre courant. Seules quelques voix osent disent que le danger de guerre est inventé, pire créé, pire produit volontairement.
La guerre permet tout, elle crée un état d’exception et c’est pour cela qu’elle est invoquée.
La guerre paralyse la raison, déclenche les affects et elle infantilise: c’est la carte politique suprême , celle de la régression.
Après des décennies à présumer qu’une guerre à grande échelle sur le sol européen était impossible, les gouvernements se précipitent désormais de reconstruire les systèmes démantelés après la Guerre froide, comme les réseaux de protection civile, les stocks de ravitaillement, les capacités d’intervention rapide des hôpitaux et même l’éducation du public aux comportements de temps de guerre.
La note d’information concernant les hôpitaux français, qui a opportunément fuité, illustre l’ampleur de ce changement.
Le ministère de la Santé n’a pas dit aux médecins de s’attendre à une guerre, mais de s’y préparer logistiquement. Cela implique de mobiliser des lits, des unités de triage et des chaînes d’approvisionnement médical capables de prendre en charge des dizaines de milliers de victimes en quelques mois.
Pour etre convaincant il faut aussi être pratique, donner à voir!
Lorsque la ministre de la Santé, Vautrin, au nom bien évocateur, a déclaré qu’il était parfaitement normal de se préparer à de telles crises, elle a affiché un nouveau style politique : reconnaître le risque sans avoir à le justifier ou a l’argumenter . Il suffit d’invoquer!
La France réoriente essentiellement son modèle de réponse aux pandémies pour des scénarios de conflit potentiels, créant ainsi une double capacité de réaction pouvant s’appliquer à tout, du terrorisme à une guerre ouverte.
Bien entendu comprenez que le terrorisme est une construction parallèle; il s’agit de jouer sur les peurs in-sécuritaires réelles de la population et de les faire dériver sur un danger inexistant celui du terrorisme à connotation extérieure; en fait le terrorisme si on casse la construction parallèle c’est la menace que la Societe Civile fait courir aux élites de mettre leurs têtes au bout d’une pique.
La guerre qu’ils inventent est une protection … contre vous!
Les plans de l’Allemagne sont plus systémiques. Berlin réactive des bunkers de l’époque de la Guerre froide, transforme des tunnels de métro en abris et parle à nouveau ouvertement du service militaire obligatoire. La censure de temps de guerre est deja restaurée avec les emprisonnements qui vont avec.
L’expression « prêt au combat d’ici 2029 » vise à fixer un calendrier de développement. L’Allemagne a compris que ses systèmes de défense et civil sont étroitement liés, car il est impossible de mobiliser des troupes si ses villes ne peuvent absorber les frappes de missiles, les pannes informatiques ou les ruptures d’approvisionnement et les émeutes. Tout cela prendra des années ; c’est pourquoi elle fixe le cap dès maintenant.
La rhétorique de la Suède sur la guerre, citée dispensée par le ministre de la Défense Pål Jonson, s’inscrit dans la même logique. En tant que nouveau membre de l’OTAN, la Suède normalise la dissuasion. Le gouvernement affirme ouvertement à ses citoyens que la paix dépend de la préparation mentale et pratique. Cela implique de sensibiliser le public, de moderniser les abris d’urgence, de stocker du carburant et des céréales, et de coordonner les formations entre l’armée, les municipalités et les civils. Le message suédois « Préparez-vous à préserver la paix » ? message d’inversion résume l’essence de l’entreprise Orwellienne de l’Europe.
Les Pays-Bas et d’autres petits pays membres de l’OTAN mènent des actions similaires à plus petite échelle, comme l’audit de l’aptitude militaire, la réédition de directives datant de la Guerre froide et le test de systèmes de mobilisation rapide.
Même la bureaucratie européenne s’en mêle prônant un approvisionnement conjoint en armement de 40 % d’ici 2027 et la construction de corridors de mobilité transfrontaliers pour les troupes et la logistique.
Le point commun entre tout cela est le calendrier. Il est fixé non pas logiquement en fonctions d’analyses du monde extérieur, mais en fonction de prévisions internes et domestiques; c’est entre 2027 et 2032 que l’Europe et ses membres les plus fragiles devraient connaitre les turbulences, les soubresauts et les déstabilisations les plus violentes.