Stockman diffuse en ce moment un travail important sur la situation budgétaire américaine;, il est autorisé, c’est l’ancien directeur du Budget de Reagan

Résumé de l’article de David Stockman : 38 Trillion Of Public Debt—And Now Comes The MOABB (The Mother Of All Budget Busters),

Première partie

David Stockman, ancien directeur du Bureau de la gestion et du budget sous Reagan, alerte sur la situation catastrophique des finances publiques américaines. Avec une dette publique atteignant 38 000 milliards de dollars, les États-Unis font face à une explosion budgétaire imminente qu’il baptise MOABB (Mother Of All Budget Busters, la « mère de toutes les catastrophes budgétaires »).Contexte et diagnostic principal

• Explosion de la dette : La dette fédérale a triplé depuis 2008 en raison des déficits chroniques, alimentés par des dépenses militaires excessives, un État-providence hypertrophié (Social Security, Medicare) et des baisses d’impôts non financées. Stockman compare cela à un « LBO interne » (rachat par endettement) qui a multiplié le ratio dette/PIB par plus de deux.
• Illusion de la croissance : L’économie américaine repose sur une bulle spéculative et une monétisation de la dette par la Fed, masquant une croissance réelle anémique. Sans réformes, le déficit annuel pourrait dépasser 3 000 milliards de dollars.

La menace du plafond de la dette

• La suspension du plafond de la dette a expiré le 1er janvier 2025, laissant un « trou » de trésorerie critique : en novembre 2024, les dépenses ont atteint 1 250 milliards de dollars contre seulement 630 milliards de recettes.
• Avec un Congrès divisé (marge d’un seul vote à la Chambre), aucun relèvement n’est envisageable. Cela déclenchera une crise de liquidités « en semaines ou mois », forçant des coupes draconiennes ou un défaut technique.

Les coupables : Trump et les républicains

• Stockman accuse l’administration Trump et ses conseillers (comme DOGE) de proposer un « One Big Beautiful Bill » : 5 000 milliards de dollars de baisses d’impôts, sans coupes correspondantes, aggravant le déficit de 3,8 000 milliards sur 10 ans.
• Malgré des économies mineures (700 milliards sur Medicaid, 270 milliards sur les food stamps), le plan ignore les vrais problèmes : intérêts sur la dette (500 milliards/an), défense (surfinancée) et retraites.
• Résultat : Les taux d’intérêt grimpent déjà (rendement des bons à 10 ans +100 points de base malgré les baisses de taux de la Fed), et les « bond vigilantes » (investisseurs exigeant des primes de risque) menacent une flambée des rendements, rendant la dette insoutenable.

Conséquences annoncées

• Crise imminente : Sans intervention de la Fed, une spirale de taux élevés et de déficits explosifs mènera à une récession, une inflation réprimée et une perte de confiance mondiale dans le dollar.
• Appel à l’action : Stockman plaide pour un retour à la discipline fiscale reaganienne : hausses d’impôts sur les riches, coupes dans le welfare et la défense.
• Mais il doute d’une prise de conscience politique, voyant dans Trump un « faux faucon fiscal » qui a deja ajouté 8 000 milliards à la dette.

Cet article, première partie d’une série, est un cri d’alarme contre un « armageddon fiscal » auto-infligé, souligne que l’Amérique « mange son capital » (épargne privée) pour financer un mirage de prospérité.