États-Unis : IPC (sept.) : 0,3 % m/m contre 0,4 % attendu (précédemment : 0,4 %)
Le contexte des données était un assouplissement général des taux et une pentification de la courbe des swaps d’inflation (atténuant son inversion, les prix de l’inflation à court terme baissant davantage que les anticipations d’inflation à long terme).
Cela concorde avec un retour à la normale… mais cela se produit en réalité parce que les prix de l’énergie ont fortement baissé jusqu’à ces dernières semaines, ce qui a un impact plus immédiat sur la partie avant de la courbe d’inflation.
Le temps moyen de retour à la normale des prix de l’énergie est d’environ 15 mois ; donc, après quelques années d’évolution de la courbe, la baisse actuelle des prix de l’essence ne devrait pas avoir beaucoup d’impact sur les anticipations d’inflation à terme. En revanche, elle affecte l’inflation spot, qui se propage à travers les contrats à terme.
- Les prix à la consommation aux États-Unis ont augmenté moins que prévu en septembre, la baisse des coûts du logement et de l’alimentation ayant compensé une forte hausse mensuelle de 4 % des prix de l’essence.
- L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie, n’a augmenté que de 0,2 % en glissement mensuel, en deçà des 0,3 % attendus. Sur un an, le CPI s’est établi à 3,0 %, contre 3,1 % attendu.
- Les coûts du logement, qui représentent 35 % de l’indice global, ont ralenti à 0,2 % contre 0,4 % en août, tandis que les prix des denrées alimentaires ont également ralenti à 0,2 % contre 0,5 % en août. Parallèlement, les catégories sensibles aux droits de douane, comme l’ameublement et les biens de loisirs, ont enregistré des gains, et les prix de l’habillement ont enregistré leur plus forte hausse depuis un an.
- Ce chiffre d’inflation plus faible conforte la position de la Réserve fédérale en faveur de nouvelles baisses de taux.
États-Unis : PMI des services (octobre) : 55,2 contre 53,5 attendu (précédemment : 54,2)
- Les données flash PMI d’octobre signalent une croissance économique robuste au début du quatrième trimestre, l’activité commerciale gagnant du terrain tant dans le secteur manufacturier (52,2) que dans les services (55,2), malgré quelques perturbations dues à la fermeture du gouvernement.
- L’indice PMI composite est passé de 53,9 en septembre à 54,8 en octobre, soit le niveau le plus élevé depuis juillet.
- Pourtant, la confiance des entreprises a chuté à son plus bas niveau depuis trois ans, alimentée par les inquiétudes liées aux droits de douane, la faiblesse de la demande d’exportation et l’augmentation des stocks invendus. Les fabricants, qui avaient auparavant constitué des stocks d’intrants pour anticiper les droits de douane, produisent désormais davantage, mais peinent à écouler les produits finis.
- Alors que les coûts des intrants ont de nouveau augmenté en octobre en raison des pressions tarifaires, les entreprises ont réduit leurs augmentations de prix à leur plus bas niveau depuis avril, se livrant à une concurrence agressive pour sécuriser leurs ventes.
États-Unis : Confiance des consommateurs (Michigan) (octobre 2019) : 53,6 contre 54,6 prévu (précédemment : 55,1)
- Le moral des consommateurs américains, mesuré par l’Université du Michigan, a été révisé à la baisse à 53,6 en octobre, son plus bas niveau en cinq mois. Tant la situation actuelle (58,6 contre 61) que les attentes (50,3 contre 51,3) ont été revues à la baisse.
- Les attentes d’inflation pour l’année à venir ont légèrement diminué à 4,6 %, correspondant aux estimations initiales, tandis que les perspectives à 5 ans ont augmenté à 3,9 %, contre 3,7 % auparavant.