Qui paie les tariffs douaniers de Trump?
C’est la question centrale pour juger de l’impact économique de ces tariffs et leur éventuelle nocivité pour les Etats Unis.
Si ce sont les consommateurs américains c’est un impot sur leur consommation sivce sont les importateurs c’est un impôt sur les entreprises, si ce sont les exportateurs qui absorbent les tarifs, c’est un impôt qui dévore leur profitabilité et va les inciter hausser leurs prix sur d’autres marches y compris leur marché domestique.
Par ailleurs cette question est evolutive car il y a des delais de transmissions et des interactions et ajustements , on n’y verra plus clair que bien plus tard.
LES BEAUX GROS TARIFFS NE SONT PEUT ETRE PAS SI BEAUX QUE CELA


L’absence de baisse des prix à l’importation cette fois-ci – du moins jusqu’à présent – indique que les exportateurs dans leur ensemble n’ont pas absorbé les droits de douane par le biais de marges ou d’ajustements des prix à l’exportation, laissant les entreprises et les ménages américains en supporter le fardeau.
Mais les fluctuations globales des prix peuvent masquer d’importantes variations des prix à l’importation sectoriels américains, compte tenu de l’intensité variable des droits de douane selon les biens, ainsi que de facteurs tels que l’élasticité de la demande et le pouvoir de fixation des prix.
Par exemple, le prix à l’importation des biens d’équipement aux États-Unis a augmenté de manière significative, ce qui correspond à la récupération d’une partie de la marge perdue du fait de la dépréciation du dollar américain, tandis que celui des automobiles – dans l’un des secteurs les plus durement touchés – n’a connu qu’une augmentation modérée depuis avril.
Pour les pays exportateurs, certains secteurs semblent être plus sensibles aux droits de douane que d’autres en termes de prix à l’exportation.
Comme le souligne Adam Tooze, par exemple, au Japon, le prix à l’exportation des voitures particulières standard à destination de l’Amérique du Nord a chuté de plus de 20 %, tandis que celui des voitures à destination du reste du monde est resté stable, les deux étant facturés en dollars américains (Figure 1.8, panneau 3).