Doctrine Monroe 2.0 :

l’Ukraine, Taïwan et le Venezuela sur la table des négociations

Cela peut ressembler à une théorie du complot, mais je vais partager ce que je crois.

L’administration américaine reste muette sur la construction des ponts-barges de Shuipiao par le gouvernement de Pékin, qui pourtant ne peut servir qu’un seul objectif : envahir Taïwan.

Je ne suis pas ici pour débattre du droit de la Chine à réintégrer Taïwan. Je veux aller plus loin.

Dans le cadre d’un éventuel accord entre les États-Unis et la Chine, il semblerait que l’industrie taïwanaise des puces électroniques délocaliserait 50 % de ses activités aux États-Unis, les 50 % restants restant en Chine. Le problème est que Taïwan n’a pas accepté ce transfert.

Il est probable qu’une partie de l’industrie sera transférée aux États-Unis après la réintégration à la Chine, ce qui, compte tenu du rythme des mouvements des barges, pourrait ne pas être très éloigné.

Tout comme les Américains ne s’opposent pas à toute activité en Asie, la Russie et la Chine restent silencieuses concernant le Venezuela.

Tout pays qui enverrait une flotte, commencerait à couler des navires ou menacerait d’envahir le pays serait d’ores et déjà sous surveillance internationale. Au lieu de cela, le silence règne, la Chine et la Russie restent également muettes sur le Venezuela.

Les Européens préfèrent éviter les problèmes avec les États-Unis, sachant que seul un engagement américain en Ukraine peut apporter un certain soulagement.

J’évoquerai maintenant la position des États-Unis, qui se distancie de l’Ukraine.

Sous l’administration américaine actuelle, l’Ukraine n’est plus dotée d’armes ni soutenue par les États-Unis. C’est une évidence depuis janvier. Il me semble que ce n’est qu’un réalignement de la doctrine Monroe 2.0.

Les États-Unis ont accepté de partager l’industrie des puces électroniques de Taïwan avec la Chine, de laisser l’Ukraine à la Russie et la Russie fait semblant de ne pas voir l’invasion du Venezuela.

J’ai l’impression que nous sommes témoins aujourd’hui de cet accord, et que rien ni personne ne peut rien y faire.

Je ne comprends toujours pas où se situent l’Iran, la Corée du Nord, le Yémen et les autres dans tout cela.

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