Conseil de lecture pour aborder l’IA.

Ouvrages de Pierre Naville sur le progrès technique comme aliénant et libérateur

Pierre Naville (1904-1993), sociologue et philosophe français influencé par le marxisme et le surréalisme, a exploré dans ses travaux les impacts ambivalents de l’automatisation et du progrès technique sur le travail humain.

Il y voit un double mouvement : aliénant (par la division du travail et la perte d’autonomie) et libérateur (par la possibilité d’une émancipation sociale et d’une nouvelle liberté via la maîtrise collective des machines).

Voici les titres principaux de ses ouvrages qui développent explicitement cette thématique, basés sur ses enquêtes empiriques des années 1950-1960.

Titre de l’ouvrageAnnée de publicationDescription brève
L’automation et le travail humain1961Résultats d’enquêtes sur l’automatisation dans l’industrie (textile, métallurgie). Naville analyse comment elle aliène l’ouvrier par une nouvelle division du travail, mais libère potentiellement par une polyvalence accrue et une réduction du temps de labeur, ouvrant à une société post-travail.
Vers l’automatisme social ? Problèmes du travail et de l’automation1963 (rééd. 2016 sous le titre Vers l’automatisme social ? Machines, informatique, autonomie et liberté)Manifeste prospectif sur l’informatisation et le machinisme. Il pose la question centrale : ces techniques mènent-elles à un « automatisme social » aliénant ou à une autonomie collective libératrice ? Naville insiste sur la saisie démocratique des changements pour éviter l’aliénation et favoriser la liberté.

Ces ouvrages s’inscrivent dans une réflexion plus large, comme dans le collectif Traité de sociologie du travail (1961-1962, co-dirigé avec Georges Friedmann), où Naville aborde les transformations du travail technique.

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