Ce combat illustre à quel point les structures défensives jouent encore un rôle clé dans la défense territoriale explique Patricia Marins.
Les Ukrainiens, progressant dans les tunnels de la ville, occupant et réoccupant les décombres avec des vivres, continuent de résister depuis des mois. Et cela n’a rien à voir avec les aspects militaires des deux camps.
À cet égard, les Russes bénéficient d’une supériorité écrasante en artillerie, d’un avantage grâce à leurs drones à fibre optique, leurs bombes FAB et un nombre de soldats bien plus important.
Aucun de ces éléments n’est décisif pour accélérer la progression, qui reste lente et, à ce stade, se déroule rue par rue, bâtiment par bâtiment, que ce soit avec des drones ou au corps à corps.
Voici le contexte dans lequel se déroulent les combats de Pokrovsk.
L’avantage de la Russie en matière de drones à fibre optique capables d’atteindre 50 ou 60 km lui permet de traquer les opérateurs de drones ukrainiens derrière les lignes de front, chose qui n’existait pas lors des combats d’il y a plusieurs mois.
Aujourd’hui, c’est là la principale différence dans les batailles : l’évolution de la technologie des drones par la Russie, un domaine auparavant dominé par les Ukrainiens.
Comme je l’ai mentionné dans d’autres messages, je prévois toujours 12 à 18 mois de guerre dans le Donbass, et cette échéance pourrait s’allonger si les Ukrainiens abaissent l’âge de la conscription.

EN PRIME
« Le sac est pratiquement fermé. » Il reste une petite partie du terrain, mais elle est entièrement sous contrôle Russe. Il n’y a pratiquement aucune sortie de Pokrovsk et de Mirnograd. Quelques-uns s’échappent la nuit, s’ils ont de la chance et que les opérateurs de drones ne les repèrent pas. Ou en cas de brouillard et de pluie. Les autres restent à l’intérieur. Leur sort est clair et évident.
