L’intelligence artificielle victime de la bêtise naïve de Sam Altman, patron d’OpenAi

Les inquiétudes autour de l’intelligence artificielle (IA) se multiplient en ce moment, particulièrement en ce mois de novembre 2025.

Les débats sur les risques existentiels, l’impact économique, les bulles spéculatives et les questions éthiques font les gros titres.

Cela s’explique par l’accélération fulgurante des avancées (comme les modèles GPT-5 ou les agents autonomes), couplée à des signaux alarmants : pertes financières massives des leaders comme OpenAI, licenciements massifs dus à l’automatisation, et des voix critiques internes (ex-employés, chercheurs).

Sur X , les discussions explosent avec des hashtags comme #AIBubble ou #AISafety, et des posts viraux accusant l’IA de menacer l’humanité ou l’économie.

Ce n’est pas une panique générale, mais un scepticisme croissant qui pousse même les investisseurs à diversifier hors de l’IA pure.

La nouvelle selon laquelle Burry avait placé un Big Short sur les vedettes du secteur a propulsé le debat

Michael Burry, l’investisseur légendaire immortalisé dans The Big Short pour avoir anticipé la crise des subprimes en 2008 (gagnant 100 millions de dollars personnels), est de retour avec un pari massif à la baisse sur deux géants de l’IA : Palantir Technologies (PLTR) et Nvidia (NVDA). Révélé dans le filing 13F trimestriel de son fonds Scion Asset Management (déposé le 3 novembre 2025 pour le Q3 clos fin septembre), ce « big short » totalise environ 1,1 milliard de dollars en options put (contrats qui profitent d’une chute des cours). Burry, connu pour ses positions ultra-concentrées, a alloué près de 80 % de son portefeuille actions US (environ 1,38 milliard de dollars) à ces paris baissiers, signalant une conviction forte sur une « bulle IA » surévaluée.

.ALTMAN PREND LE MELON

Les réponses de Sam Altman PDG d’OpenAI à ses detracteurs sont inquiétantes car Sam est au cœur de ce secteur . Ses récentes interventions (podcasts, interviews) révèlent un mélange d’optimisme effréné et d’aveux troublants sur les risques.

Je vous en livre l’essentiel.

Brad Gerstner (PDG d’Altimeter Capital Management), le 3 novembre 2025 : « Le chiffre d’affaires d’OpenAI s’élève toujours à 13 milliards de dollars en 2025. Sam, lors de votre diffusion en direct cette semaine, vous avez évoqué cet engagement massif dans le calcul : de 1 400 milliards de dollars sur les quatre ou cinq prochaines années. Des investissements considérables : 500 milliards de dollars avec Nvidia, 300 milliards avec AMD et Oracle, et 250 milliards avec Azure. La question principale qui a agité le marché cette semaine est la suivante : comment une entreprise réalisant 13 milliards de dollars de chiffre d’affaires peut-elle s’engager à dépenser 1 400 milliards de dollars ? Vous avez certainement entendu les critiques . »

Sam Altman, PDG d’OpenAI : « Premièrement, nos revenus sont bien supérieurs à cela. Deuxièmement, Brad, si vous souhaitez vendre vos actions, je vous trouverai un acheteur. Ça suffit. Je pense que beaucoup de gens seraient ravis d’acheter des actions OpenAI. Je ne pense pas que vous vouliez vendre, Brad, y compris ceux qui parlent avec une inquiétude presque excessive de nos capacités de calcul, qui seraient enchantés d’en acheter.

Nous pourrions donc vendre vos actions, ou celles de n’importe qui d’autre, très rapidement à ceux qui font le plus de bruit sur Twitter, ou ailleurs. Nous prévoyons une forte croissance de nos revenus. Ils augmentent déjà fortement. Nous parions sur le fait qu’elle va se poursuivre et que non seulement ChatGPT continuera de croître, mais que nous deviendrons l’un des principaux clouds d’IA et que notre activité d’appareils grand public sera significative.

L’IA capable d’automatiser la science créera une valeur énorme. Je souhaite donc rarement être une société cotée en bourse, mais c’est l’une des rares fois où… » Ce qui est tentant, c’est quand ces gens écrivent des choses ridicules du genre « OpenAI est sur le point de faire faillite » et autres. J’adorerais leur dire qu’ils pourraient simplement vendre l’action à découvert et j’adorerais les voir se faire avoir.

La réaction de Sam Altman prête à sourire tant par sa stupidité que par sa naiveté. Sa suffisance est puérile.

Les inquiétudes commencent à se faire sentir. L’enthousiasme démesuré pour l’IA s’estompe. Altman est si manifestement obnubilé par l’action d’OpenAI, qu’il passe à coté de tout ce qui est important: le réel, les chiffres!

Les 1 400 milliards de dollars d’engagements de l’entreprise sont pourtant le point determinant et il passe à coté.

Il défend une vision « inévitable » de l’IA superintelligente (AGI/ASI), tout en minimisant les impacts immédiats – ce qui peut sembler alarmant, car il admet des « choses vraiment mauvaises » à venir sans freiner le développement.

Ses déclarations récentes de juillet et novembre 2025 méritent d’être analysées.

  • Dans un podcast avec Theo Von (juillet 2025), Altman avoue : « Je m’attends à ce que des trucs vraiment mauvais arrivent » (comme des disruptions sociétales massives ou des usages malveillants). Il compare l’IA à un « truc émergent bizarre » qui évolue sans que « personne ne sache ce qui se passe ensuite ».
  • Dans une interview a16z (octobre 2025), il prédit que l’AGI « passera en un whoosh » (un éclair), avec « des moments effrayants et des shifts soudains », mais insiste : « La société s’adapte plus vite qu’on pense ». Critique : Cela sonne comme une résignation fataliste – il sait que l’IA pourrait causer du chaos (perte d’emplois, inégalités), mais il donne la priorité à la vitesse pour « ne pas laisser ça aux autres ».

Sur l’économie et la « bulle IA » il dégage en touche de façon desinvolte

  • Sur le podcast Bg2 avec Satya Nadella (novembre 2025), face à des doutes sur les 1,4 trillion $ de dépenses OpenAI (vs. 13 milliards $ de revenus), Altman s’énerve : « Si vous voulez vendre vos actions, je vous trouve un acheteur. J’aimerais vous voir shorter l’action stock et vous voir vous brûler. » Il projette 100 milliards $ de revenus d’ici 2027, mais admet des pertes de 11,5 milliards $ par trimestre.
  • Il reconnaît une « bulle » : « Les gens font des allocations de capital stupides de temps en temps », comparant à la bulle dot-com. Pourtant, il double la mise sur l’infrastructure (data centers, etc).
  • Au dela du business, c’est inquiétant, cela évoque un pari existentiel sur l’IA (qui pourrait « transformer l’économie globale »), mais avec un risque de crash si les retours ne suivent pas.

OpenAI n’est ni Microsoft, ni Meta Platforms, ni Nvidia, ni Apple, ni Oracle. Elle n’a bénéficié ni d’années de domination sur un marché ni de l’accumulation d’un trésor de guerre financier colossal.

Elle ne détient aucune position de monopole générant continuellement des dizaines de milliards de dollars de flux de trésorerie disponible.

Le Nasdaq 100 a connu un rebond manipulé vendredi après-midi :+ 1,9 % par rapport aux plus bas de la matinée.

Malgré cela, Nvidia a chuté de 7,1 % cette semaine.

Meta Platforms et Microsoft ont reculé de 4,1 %, et Tesla de 5,9 %.

Microchip Technologies a perdu 9,8 %, AMD 8,8 %,

Qualcomm et Broadcom 5,5 %.

L’indice des semi-conducteurs (SOX) a reculé de 3,9 % (en baisse de 7,4 % depuis le début de la semaine.

Les ventes massives de valeurs technologiques ont contaminé le secteur financier pendant une grande partie de la semaine, même si un rebond de 2 % de l’indice bancaire vendredi après-midi a effacé les pertes de la semaine.

Robin Hood a chuté de 11,2 % cette semaine, Strategy de 10,2 %, Palantir de 11,2 % et Block de 13,8 %.

Même après la hausse de 4,7 % enregistrée vendredi après-midi (avec une chute sous les 99 000 $ en séance), le Bitcoin qui est un pari corrélé au Nasdaq a terminé la semaine en baisse de 7 900 $, soit 7,1 %.

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