Fonction systémique objective du Bitcoin: détourner! Sa chute préfigure-t-elle une débâcle du risk-on?

La chute de Bitcoin rend d’actualité les questions sur ses fonctions systémiques objectives, a quoi sert il dans le système.

La question se pose et peu importe qu’à l’origine il y ait eu telle ou telle volonté et ou tel Agenda. Internet est devenu ce qu’il est et cela n’a aucun rapport ave le projet initial et meme chose pour les réseaux sociaux!

Autre question; Bitcoin c’est la speculation a l’état pur, le risk-on sous forme cristalline; sa chute préfigure-t-elle une débâcle du risk-on?

La CIA, Satoshi.

Un article de Vice commence par une simple demande d’accès à l’information : un journaliste a demandé à la CIA si elle possédait des documents concernant « Satoshi Nakamoto ». La réponse de l’agence, « nous ne pouvons ni confirmer ni infirmer », est ce qu’on appelle une réponse Glomar*, une invention de la Guerre froide conçue pour ne rien dire tout en révélant encore moins.

*GLOMAR = CIA + sous-marin soviétique + navire secret + réponse légendaire « ni confirmer ni infirmer ».

Ce n’est pas une attitude évasive par souci de mystère ; c’est un réflexe institutionnel.

Confirmer ou infirmer quoi que ce soit concernant une personne comme Satoshi pourrait exposer ce que le gouvernement surveille, comment il le surveille, ou qui est dans le collimateur.

Mais le plus intrigant n’est pas le discours de la CIA, c’est l’inaction des États-Unis.

Si le Bitcoin était réellement perçu comme une création étrangère hostile, une arme financière développée par un adversaire comme la Russie ou la Chine, Washington l’aurait immédiatement neutralisé avec le même type de mesures de sécurité nationale que celles utilisées contre Huawei ou Kaspersky. Or, nous avons constaté une tout autre évolution : l’approbation d’ETF au comptant, de cadres de conservation bancaire et une coordination discrète avec les principales institutions. Il ne s’agit pas d’une tentative d’éliminer le Bitcoin, mais d’une adaptation du système à sa coexistence.

Pourquoi le système lui permet de respirer?

Voici la vérité, aussi dérangeante soit-elle : d’un point de vue macroéconomique, le Bitcoin est utile.

Il agit comme une soupape de sécurité, un espace où les capitaux spéculatifs peuvent circuler librement sans déstabiliser l’activité économique fondamentale.

Lorsque le système est inondé de liquidités, le Bitcoin capte l’excès de prise de risque avant qu’il ne se répande sur les biens, le logement ou les salaires. Autrement dit, il absorbe le besoin psychologique de spéculer et le canalise vers un actif qui ne fausse pas directement les cours quotidiens des prix ni la dynamique de l’emploi.

Lorsque la tendance s’inverse et que les liquidités se raréfient, le Bitcoin se contracte rapidement. Il ne menace ni les marchés du crédit ni le système bancaire ; il se contente de réévaluer le risque en temps réel.

En ce sens, il agit comme un amortisseur pour le comportement des investisseurs… volatil, certes, mais autonome.

Malgré son aura de mythe libertarien, le Bitcoin est bien plus transparent qu’on ne le croit. Chaque point d’accès majeur est réglementé, chaque flux important est traçable, chaque portefeuille important est connu.

Les entreprises d’analyse de la blockchain cartographient déjà les transactions pour les forces de l’ordre et les autorités de régulation. Le Bitcoin donne aux traders et aux institutions l’illusion de l’indépendance tout en laissant une trace vérifiable que l’État peut contrôler.

C’est la liberté financière en apparence, mais la surveillance en réalité.

Ainsi, lorsque la CIA refuse de confirmer ou d’infirmer, elle ne cautionne pas un complot, elle préserve ses options.

Cette ambiguïté permet au gouvernement de maintenir le Bitcoin exactement là où il le souhaite : au sein du système, mais en marge du système dominant.

Un outil qui atténue la pression spéculative, élargit la définition de la monnaie et offre aux décideurs politiques un cadre d’analyse plus transparent et riche en données pour observer le comportement des capitaux en temps réel.

Si le Bitcoin représentait une menace, il aurait été mis en quarantaine depuis longtemps. Au lieu de cela, il a été intégré à l’architecture du système, un actif décentralisé toléré précisément parce qu’il contribue à stabiliser à la marge le système financier.

La réponse de type Glomar, donc, ne concerne pas Satoshi. C’est une question de positionnement.

Le silence de la CIA laisse le champ libre au mythe, et les mythes ont leur utilité.

Bitcoin est dialectique, à la fois rébellion et libération, la façon dont le système laisse le feu brûler là où il est le plus sûr de le regarder.

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