La Maison Blanche dévoilera un plan de paix secret entre l’Ukraine et la Russie d’ici la fin du mois selon Politico
L’équipe de Trump a négocié directement avec Moscou, marginalisant complètement l’Ukraine et l’Europe.
Le plan sera présenté à Zelensky comme un fait accompli, l’équipe Trump estimant que sa position affaiblie ne lui laisse d’autre choix que d’accepter les conditions imposées. De hauts responsables américains devraient présenter le plan à Zelensky à Kiev demain avant de le transmettre à Moscou.
Les propositions américaines pour mettre fin à la guerre incluent la cession par l’Ukraine de territoires et de certaines armes, la réduction de la taille de ses forces armées, entre autres points selon deux personnes connaissant bien le sujet. Les États-Unis ont fait savoir à Zelensky que l’Ukraine devait accepter l’accord-cadre et ses points principaux, selon les sources.
ANALYSE DE LA GUERRE EN UKRAINE : LE PIRE EST À VENIR POUR L’UKRAINE EN 2026,
19 NOVEMBRE 2025
Mikael Valtersson
Former officer Swedish Armed Forces/Air Defence, former defence politician and chief of staff Sweden Democrats. Current political and military analyst.
Quelle est la situation dans le conflit russo-ukrainien (ou SVO, si vous préférez) ?
En 2025, l’armée de l’air russe a progressé 80 % plus vite qu’en 2024 (estimation prudente), mais cette progression n’est pas encore visible, car peu de villes ont été conquises.
Cette situation devrait s’améliorer d’ici la fin de l’année 2025.
Si l’on regarde en arrière, 2023 fut une année d’impasse, les avancées russes étant limitées à un peu plus de 300 km². Cependant, l’armée de l’air russe s’empara des villes d’Artemivsk/Bakhmut et de Soledar, soit une population totale de plus de 80 000 habitants, tandis que l’armée de l’air ukrainienne ne prit que quelques petits villages sur le front sud lors de la contre-offensive.
Ainsi, 2023 fut une victoire russe mineure.
En octobre 2023, les Forces armées russes (RuAF) ont repris leur offensive et n’ont cessé de progresser depuis, malgré les affirmations des experts occidentaux selon lesquelles elles ne pourraient maintenir ce rythme plus de trois à six mois.
Or, les RuAF ont démenti ces affirmations depuis 2023.
En réalité, elles ne mènent pas une offensive concentrée et de court terme, elles exercent une pression constante qu’elles peuvent maintenir dans un avenir prévisible.
En 2024, le rythme de l’avancée russe s’est accéléré, atteignant environ 3 382 km², et 11 villes, comptant plus de 10 000 habitants, ont été conquises. Avant la guerre, ces villes comptaient environ 200 000 habitants. Parmi les plus connues figurent Avdivka et Vuhledar. Cette année, les forces russes ont conquis environ 4 123 km² jusqu’à fin octobre, mais seulement deux petites villes, Chasiv Yar et Velyka Novosilka, totalisant 20 000 habitants.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré, lors d’un discours prononcé le 7 octobre, jour de son anniversaire (et du mien), que l’armée de l’air russe avait pris le contrôle de 219 localités en 2025. Depuis, de nombreuses autres localités sont tombées aux mains des Russes, mais il s’agit principalement de villages de toutes sortes, allant de hameaux à de grands villages de quelques milliers d’habitants.
La situation évoluera en novembre et décembre.
Des combats font rage pour les villes de Krasnoarmiisk/Pokrovsk, Dymytrov/Myrnohrad, Rodynske, Konstantynivka, Kupiansk, Siversk et Volchansk, qui regroupent environ 325 000 habitants. Toutes ces villes, à l’exception de Konstantynivka, tomberont probablement avant la fin de 2025.
Cela ajoutera six villes, soit environ 245 000 habitants, aux gains russes en 2025.
L’avancée russe s’accélère, notamment sur le front de Zaporijia et du sud-est de Dnipropetrovsk/Dnipro.
Le groupe de forces Vostok des forces aériennes russes se rapproche de Guliaipole/Huliaipole, qui pourrait tomber avant 2026.
Après la chute des villes qui constituent des pivots de la défense ukrainienne, nous pouvons également nous attendre à des avancées russes plus rapides, tant derrière ces villes que dans de nouvelles zones où les forces russes, libérées des combats urbains, peuvent progresser.
Au réveillon du Nouvel An, la Russie aura probablement conquis plus de 6 000 km² et 8 à 9 villes, soit une population totale d’environ 265 000 à 280 000 habitants, au cours de l’année 2025. Ce sera un coup dur pour le discours ukrainien selon lequel la guerre est dans une impasse, sans avancée russe significative.
Ce coup est d’autant plus dur que les Ukrainiens refusent d’admettre la moindre perte. La chute des villes clés n’en sera que plus choquante.
Nombreux sont ceux, en Ukraine comme en Occident, qui croient encore à ce récit ukrainien, mais leurs convictions seront mises à rude épreuve par les succès russes d’ici la fin de 2025.
Ceci s’ajoute à la crise politique et à la perte de confiance en Ukraine dues aux scandales de corruption qui secouent l’entourage du président Zelensky. L’armée de l’air ukrainienne tentera bien sûr d’atténuer ce problème en envoyant des DRG dans les plus grandes villes et en prétendant que leur contrôle est toujours contesté. Mais ce genre de coups d’éclat médiatiques sera de plus en plus difficile à réaliser.
L’Ukraine s’apprête à vivre une fin d’année 2025 sombre, marquée par la perte de villes clés, une crise politique et des infrastructures énergétiques détruites. Malheureusement pour le pays, ce n’est que le début : 2026 sera bien pire.

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