Strategika5100 

on December 2, 2025

Hier, les forces fédérales russes ont mis fin à leur offensive contre la  localité de l’Armée rouge, anciennement connue sous le nom de Ville de l’Armée rouge et rebaptisé Pokrovsk par l’Ukraine.

Les forces russes ont pris le contrôle total de cette localité contre les forces ukrainiennes et leurs soutiens des pays de l’OTAN. En 2021, la population enregistrée de la ville s’élevait à environ 61 000 habitants (avec une marge d’erreur assez appréciable vu l’imprécision des systèmes de recensement dans l’espace post-soviétique). Il s’agit actuellement du plus grand centre urbain capturé par les forces russes après Artemovsk dans l’oblast de Donetsk.

La ville elle-même est un autre symbole de la lutte pour la liberté de l’oblast de Donetsk. Le 11 mai 2014, la ville a organisé un référendum sur l’indépendance de la « République populaire de Donetsk » vis-à-vis de l’Ukraine. Cependant, ce matin-là, des unités de la garde nationale ukrainienne de l’oblast de Dnipropetrovsk sont entrées dans la ville à bord de véhicules blindés et ont ouvert le feu près de la mairie, causant la mort de deux civils. Selon certaines informations, le référendum a finalement été organisé avec succès, les bulletins de vote ayant été transportés à Donetsk.

La ville de l’Armée rouge avait été un bastion clé du dispositif défensif des forteresses ukrainiennes mis en place au Donbass depuis 2014 avec l’aide de l’OTAN en vue d’une guerre future avec la Russie. Le verrou de Pokrovsk a servi de position défensive principale pendant la présente guerre, tout en fonctionnant comme un hub de transport vital.

Cependant, la prise de la ville de l’Armée rouge n’a pas donné lieu à des combats urbains prolongés comme ceux observés à Zherdynsk ou Artemovsk, car les forces russes ont habilement coupé les lignes d’approvisionnement des troupes ukrainiennes dans la ville.

La chute de Pokrovsk consacre une nouvelle étape de cette guerre en ouvrant la voie aux grandes plaines presque vides au delà du dispositif défensif dense du Donbass.

En théorie, les forces russes auront de moins en moins d’obstacles pour avancer et se positionner de revers pour tenter d’encercler le gros verrou stratégique et inexpugnable que représente Kharkov ou même avancer plus avant vers le Dnipr sans faire sauter ce verrou.

C’est donc le moment idéal en théorie pour une intervention de forces OTAN dans les airs et au sol en Ukraine car passées les forteresses du Donbass, la guerre en Ukraine va devenir une guerre très classique dans de vastes espaces où il n’y a plus de centres urbains.

Ce scénario semble difficile en raison de la force de dissuasion nucléaire russe, dont un segment, impliquant les ogives nucléaires tactiques de petite puissance,  peut très bien être utilisé dans les vastes plaines inhabitées où les forces OTAN et plus précisément celles de la France et de Grande-Bretagne pourraient se déployer de manière officielle sans provoquer trop de remous.

On en est pas encore à ce stade, uniquement grâce à l’existence d’une dissuasion mais la guerre en Ukraine semble être finie dans sa forme actuelle