Rapport sur la Stabilité Financière de la Banque d’Angleterre (Décembre 2025) , comme toujours, résilient jusqu’au jour ou la résilience vole en éclats!

Ne vous y trompez pas, le vendredi soir avant le chaos ils diront encore que tout est résilient. Tout va très bien madame la Marquise..

LES GNOMES NE VOIENT PAS DE CRISE ARRIVER ; MAIS ILS S’Y PREPARENT!

Résumé du Rapport sur la Stabilité Financière de la Banque d’Angleterre (Décembre 2025

)Le Rapport sur la Stabilité Financière (FSR) de décembre 2025, publié par le Comité de Politique Financière (FPC) de la Banque d’Angleterre, évalue la résilience du système financier britannique face aux risques émergents.

Bien que l’endettement global des ménages et des entreprises au Royaume-Uni reste faible, les risques pour la stabilité financière ont augmenté en 2025, en raison de facteurs globaux tels que des valorisations d’actifs tendues (notamment dans les technologies liées à l’IA), des préoccupations sur les niveaux de dette souveraine et des incertitudes géopolitiques.

Le FPC souligne que la stabilité financière est une condition préalable à une croissance économique durable.

Points Clés du Rapport :

  • Résultats du Test de Résistance des Banques (2025 Bank Capital Stress Test) :
    Les sept plus grandes banques britanniques disposent de capitaux suffisants pour absorber des chocs sévères, comme une récession mondiale profonde, des chutes brutales des marchés financiers et une hausse des taux d’intérêt. Elles pourraient continuer à soutenir l’économie même dans des conditions pires que prévu. Les banques affichent des bénéfices solides et des ratios cours/valeur comptable tangible moyens autour de 1,4, reflétant une rentabilité au-dessus du coût du capital.
  • Ajustement des Exigences en Capital :
    Le FPC abaisse son benchmark pour les exigences en capital de niveau 1 (Tier 1) des banques de 14 % à 13 % des actifs pondérés par le risque (RWA). Le taux du coussin contracyclique (countercyclical capital buffer) est maintenu à 2 %, compte tenu d’un environnement de risques global élevé mais d’une dette agrégée faible au Royaume-Uni.
  • Mesures du FPC pour Soutenir la Croissance Durable :
    Le FPC met l’accent sur le rôle du secteur financier dans la transition vers une croissance soutenable, en monitorant les risques liés à l’IA dans le système financier et en renforçant la résilience globale. Aucune mesure immédiate supplémentaire n’est annoncée, mais une surveillance accrue est en place.

En conclusion, le système bancaire britannique est résilient, mais le FPC appelle à une vigilance accrue face aux risques globaux pour éviter une amplification des chocs.

La Banque d’Angleterre sait ce qui va arriver. Si vous interprétez ce Rapport sur la stabilité financière comme on vous le présente, tout semble stable.

La Banque d’Angleterre ne cesse de répéter les mêmes rengaines : elle est résiliente, bien capitalisée et ses risques sont maîtrisables. C’est la posture habituelle des banques centrales : calme, assurance, rien à signaler.

Mais lorsqu’on prend le temps d’examiner les détails, on commence à percevoir une tension sous-jacente.

Le rapport est conçu pour rassurer.

Les chiffres, les mises en garde et les scénarios de crise révèlent une réalité plus discrète, empreinte d’anxiété. Ils ne paniquent pas mais ils sont loin d’être aussi confiants que le titre le laisse entendre.

L’inquiétude à propos du dollar est palpable et vous savez que c’est un de mes chevaux d e bataille; les banques internationales utilisent une monnaie de financement dont leur pays d’origine n’est pas producteur.

C’est dans les sections consacrées au dollar que leur crainte se révèle le plus clairement

Ils évoquent la dépendance au financement en dollars comme une évidence, mais les graphiques montrent clairement que l’accès à la liquidité en dollars se complique.

Le coût de la couverture du risque de change augmente.

Les swaps de change à court terme sont de plus en plus volatils.

Et les échéances s’accumulent, exposant les institutions au moindre durcissement de la conjoncture mondiale.

Ces scénarios incluent une paralysie des marchés du dollar, une raréfaction des financements, une flambée des coûts de couverture et une augmentation du risque de refinancement ; ils le présentent presque comme une expérience de pensée. Or, les banques centrales ne modélisent pas des scénarios qui ne les inquiètent pas.

La Banque se souvient de 2008. Elle se souvient de mars 2020. Elle se souvient de septembre 2022, lorsque le marché des obligations d’État s’est effondré au grand jour.

E.G.M VA PLUS LOIN QUE MOI

Ces analyses de scénarios ne sont pas théoriques ; elles constituent une préparation essentielle. Le fait que le Royaume-Uni soit situé en dehors du cercle restreint des financeurs américains confère à cette situation une dimension bien réelle.

Lorsque le dollar se raffermit, le Royaume-Uni en ressent les effets avant presque tous les autres pays.

La Banque affirme que les ménages font preuve de résilience, mais les ratios du service de la dette affichent une hausse constante, les taux hypothécaires étant réévalués à la hausse. Il s’agit d’une pression qui s’accentue lentement.

Ils affirment que les risques pour les entreprises sont maîtrisés, mais le mur de refinancement qu’ils décrivent est immense, et les marges sont comprimées par la hausse des coûts d’emprunt dans des secteurs entiers.

On affirme que les banques sont bien capitalisées, mais on souligne dans la même phrase la hausse des besoins de financement interbancaire, la réduction des échéances et la sensibilité aux fluctuations de la liquidité mondiale.

Ce ne sont pas là les signes d’un système serein.

On sent cette tension partout. Des paroles rassurantes en haut de paragraphe, des mises en garde dans les notes de bas de page. Un langage calme à côté de graphiques qui suggèrent le contraire.

C’est le ton d’une institution qui sait que la surface est saine, mais que la dynamique sous-jacente évolue dans la mauvaise direction.

Ce rapport donne l’impression d’une institution qui tente de concilier deux vérités :

d’une part, que le système est stable actuellement, mais

d’autre part, que les fondements sont plus fragiles qu’on ne veut bien l’admettre.

Les risques sont cumulatifs.

La hausse des taux d’intérêt pèse inexorablement sur les ménages. La dette des entreprises se heurte à un contexte plus difficile. Les banques ont davantage recours au financement à court terme. Et le système du dollar international devient de plus en plus imprévisible, précisément au moment où le Royaume-Uni en a le plus besoin.

Ils ne prévoient pas de crise. Mais ils s’y préparent discrètement. Et si l’on dépasse le discours officiel, on comprend qu’ils savent à quel point une situation confortable peut rapidement se transformer en vulnérabilité lorsque les liquidités mondiales se raréfient.

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